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Interview : Mezzanine

Interview : Mezzanine

Nous sommes partis à la rencontre de Maxime Liberge, fondateur de Mezzanine qui vient de sortir un maxi puissant sobrement intitulé Singles.

Bonjour ! Merci d’avoir souhaité répondre à nos questions. Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours musical ? Pourquoi avoir décidé de faire de la musique ?

J’ai appris la guitare seul à l’âge de 11 ans. Je me suis tout de suite passionné pour cet instrument et pour la musique en général. J’ai vite découvert le plaisir de jouer en groupe en faisant partie de plusieurs formations pendant les années de collège, de lycée et après. Il y a cinq ans, je suis parti en Australie pour un an où j’ai écris les chansons qui sont à la base du projet Mezzanine. En rentrant en France, j’ai continué à jouer ces morceaux et, naturellement, un groupe s’est fondé autour de ces chansons.

D’ailleurs, pourquoi avoir choisi Mezzanine comme nom de scène ? Que représente-t-il pour vous ?

Quand je suis rentré de mon voyage en Australie, que j’ai continué à jouer les morceaux que j’avais écris là-bas et que j’ai voulu monter un projet autour de ces chansons, je me suis retrouvé devant le besoin de trouver un nom pour ce projet. J’ai alors demandé à Jules Barbé, meilleur ami et réalisateur du clip Where Is She Gone. Il a tout de suite trouvé le nom Mezzanine, en référence à la pièce qui se trouve dans la maison de mes parents où je fais de la musique depuis des années et où j’étais justement en train d’arranger ces morceaux. La pièce en question étant une sorte de grenier/mezzanine, l’idée m’a plus tout de suite. Jules Barbé est aussi à l’origine du logo de Mezzanine et de la pochette de l’EP que nous venons de sortir.

Je n’aime pas trop les « cases » dans lesquelles il faut faire rentrer la musique.

Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous connait pas ?

On aime bien l’idée de rock de plage. C’est d’ailleurs plus plage que rock. C’est même plutôt pop. En tout cas j’ai écris ces morceaux pendant mon road trip australien qui a duré 3 mois et pendant lequel je vivais dans une voiture exclusivement sur la plage (le but étant de surfer un maximum des vagues que ce beau pays a à offrir). D’où le côté surf musique aussi. Dans tout les cas, c’est toujours difficile de répondre à cette question, je n’aime pas trop les « cases » dans lesquelles il faut faire rentrer la musique, surtout quand on essaye jamais de composer tel ou tel style de musique, ce qui est mon cas.

Comment travaillez-vous ? Chacun d’entre vous bosse de son côté et partage ensuite son idée ou vous vous rassemblez et travaillez conjointement ?

C’est principalement moi qui compose et on arrange ensemble par la suite. J’ai la chance de jouer avec deux bons musiciens qui peuvent m’aider quand il me manque des paroles ou pour trouver de très jolis chœurs qui vont donner du poids à un refrain

En l’espace de quelques mois, votre nom a fait le tour des médias. Comment vivez-vous cette notoriété grandissante ?

C’est très chouette de voir tous ces articles et playlist dans lesquelles on s’est retrouvé ! Tout ça c’est grâce à Ugo Tanguy qui bosse sur la promo et qui nous dégote de super plans, et bien sûr au Tetris, la smac du Havre qui nous aide énormément depuis quelques mois. C‘est vraiment bon de se sentir soutenu et de voir que la musique qu’on fait touche plus de monde, c’est un peu pour ça qu’on fait de la musique : pour que les gens l’écoutent et qu’il viennent nous voir les jouer en live. Moi c’est tout ce que je demande. En tout cas, ça nous donne juste envie de faire de plus en plus de live, de studio, de clip, de tout pour continuer sur cette lancée.

 

Quand on regarde vos clips on se rend vite compte que leur esthétique est très travaillée. Pourquoi l’aspect visuel est-il important à vos yeux ?

Le premier clip Above The Sun a été réalisé par un couple d’amis, Laura Boistelle et Benjamin Brochec. Le deuxième par Jules Barbé. Mes indications pour la réalisation de ces deux clips ont été : pas d’indications ! Je voulais que pour chacun de ces clips, les réalisateurs fassent comme bon leur semble, qu’ils créent un clip en fonction de ce que leur inspirait la musique, les paroles, bref carte blanche ! Et je ne voulais surtout rien voir des clips avant qu’ils ne soient finis, je ne voulais rien avoir à faire dans ce processus de création. On se retrouve donc avec deux clips très différents mais avec des esthétiques propres aux réalisateurs de chaque clip et une personnalité très forte. C’est ce que je voulais et je suis très content du résultat.

Quels sont tes influences musicales et les artistes que tu admires ?

Mes influences sont multiples. Je me suis un peu intéressé au jazz il y a très longtemps de ça. Je ne sais toujours pas jouer de jazz mais j’ai piqué quelques accords à ce style musical qui pour moi est le plus beau qui existe. Je m’en sers donc dans mes chansons, j’aime ce mélange de pop, rock avec des accords un peu jazz. Dans l’idée, j’ai beaucoup écouté l’album de Papooz qui reprend le même principe dans la composition. Sinon je suis un grand fan de Philippe Katerine, surtout de ses premiers albums un peu bossa avec des paroles magnifiques et aussi du côté au bord du kitsch dans son album 8ème ciel avec des chansons comme Des Etoiles ou encore de son album electro Magnum qu’on a beaucoup écouté avec mes amis. J’adore Mac Demarco. Quand j’ai commencé à arranger mes morceaux, les gens me parlait de lui en me disant que je devais être fan vu la ressemblance avec ses morceaux, sauf que je ne l’avais jamais écouté ! Quand j’ai découvert sa musique je me suis tout de suite retrouvé dedans. J’aime beaucoup le premier album de La Femme avec ce côté très psyché dans la recherche du son. Les Beatles sont le meilleur groupe du monde pour moi, pas de doute !

 

Quel est l’album, la chanson qui vous a le plus marqué ces dernières années ?

J’aime beaucoup le dernier album de Mac Demarco et en particulier For the First Time. Ce morceau est d’une telle simplicité, ce qui le rend très beau et très efficace. Le refrain de ce morceau est le refrain parfait selon moi.

Quelles sont les chansons que vous écoutez le plus en ce moment ? Pourquoi ?

J’adore l’album Sketches of Brunswick East qui a été fait en collaboration entre King Gizzard & The Lizard Wizard et Mild High Club. Ces deux groupes sont incroyables pris séparément et cet album en collaboration est TOP ! Ce qui se fait de mieux en ce moment selon moi.

Avez-vous une anecdote « croustillante » à nous raconter sur vous, un autre membre du groupe, une chanson, un concert ?

L’une des deux chansons que l’on a en réserve s’appelle The Way She Loves Me. Je l’ai écrite pour Juliette Richards dont je suis très amoureux et qui aujourd’hui est choriste et joue du synthé basse dans Mezzanine.

Quel est votre souvenir de tournée le plus fou ?

Mon souvenir de tournée le plus fou est la dernière tournée que l’on a fait cet été dans son ensemble. Nous sommes partis avec deux voitures remplies de matériel et d’affaires avec seulement 5 dates de prévues sur 11 jours. Au final, on est allé taper aux portes de bars et restos tous les jours où nous n’avions pas de dates pour proposer un concert, ce qui a engendré plein de super rencontres et un total de 12 dates dans les 11 jours prévus. Nous nous sommes retrouvés à jouer, entre autre, pour une cabane posée en haut d’une dune sur la plage de Lacanau, les pieds dans le sable avec le coucher de soleil en face… Suite à quoi on a dormi en tente n’ayant que rarement des logements durant cette tournée.

Selon moi la musique est un amplificateur de sentiment.

Selon vous, en quoi la musique a un impact sur les gens, sur leur vie et leur réalité ?

Je pense que la musique est un art accessible à tous et qui a pour mérite de pouvoir vous embarquer facilement, de vous faire tout oublier ou de sublimer un moment, une émotion. Ce que j’aime dans la musique c’est la simplicité et la finesse. Je finis toujours par écrire des morceaux assez légers parce que c’es comme ça que je les aime. Je pense que beaucoup de gens vivent avec la musique et c’est assez dément de se dire qu’en écrivant des morceaux légers et joyeux, on accompagne sûrement les gens dans leurs moments de bonheur et de bien être. En tout cas selon moi la musique est un amplificateur de sentiment.

Nous avons pu voir que vous n’étiez pas présent sur Twitter. Pourquoi avec fait ce choix? Quelle relation avez-vous avec les réseaux sociaux ?

Je ne suis pas très bon avec les réseaux sociaux, bien que j’adore le fait de pouvoir partager tout un tas de contenu avec les gens qui ont la gentillesse de suivre la page Facebook du groupe ou Instagram. Cependant, n’étant pas très doué dans ce domaine, je n’ai pas voulu me rajouter un réseau social que je ne connais pas bien à la base.

Quelles sont vos envies et attentes pour cette nouvelle année ?

Jouer, jouer, jouer. Je veux jouer un maximum. C’est vraiment ce que j’aime: monter sur scène et présenter mes morceaux aux gens qui ont la bonté de venir voir ce que ça donne en live. Un peu de studio aussi, on a déjà deux nouveaux morceaux prêts à sortir au printemps probablement. Mais le studio est un moment que j’adore aussi, surtout quand on a la chance de travailler avec un ami aussi talentueux que Gaetan Le Calvez, qui a enregistré nos deux premiers morceaux ainsi que les deux suivants. Et à part ça, on espère continuer d’attiser la curiosité des médias avec les nouveautés que l’on sortira.

Comment résumeriez-vous 2017 ?

Une année belle et productive. Une année qui est passée vite parce qu’elle a été passionnante.

Un mot pour conclure cette interview ?

Merci beaucoup de vous être penché sur notre projet, c’est grâce à ce genre d’intérêt de la part des médias et des gens qu’on a envie de faire toujours plus. En espérant vous faire flâner avec les nouveaux morceaux que l’on a dans la boîte.

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