Nous avons eu la chance de discuter avec Tom McFarland membre du duo Jungle ! Intuition, liberté et plaisir d’être en studio : il nous parle du processus créatif de Loving In Stereo.
Hello ! Tout d’abord, merci beaucoup de nous accorder un peu de temps pour cette interview. Peux-tu nous présenter en quelques mots Loving In Stereo ?
Loving In Stereo est notre meilleur album (rires).
Il sonne comme un appel à la célébration. Quel était votre état d’esprit lorsque vous l’avez composé ?
C’est difficile à dire car nous avons enregistré cet album sur une période relativement longue. Nous avons mis un an et demi pour le réaliser entièrement. Nous avons fait une pause pendant la pandémie et nous l’avons terminé au début de cette année. Notre état d’esprit change constamment d’un jour à l’autre mais nous avions une énergie particulière pour en faire un disque exaltant et positif. C’est probablement une réaction à notre deuxième disque qui était beaucoup plus émotionnel, introspectif et mélancolique. On voulait réagir à ça et retranscrire un message plus universel. C’est la base de ce disque.
Vos morceaux sont un mélange de jeunesse, d’amour et de confiance… Pourquoi ces thèmes ?
Nous n’avons pas forcément choisi de parler de ces thèmes, la plupart du temps nous étions juste soucieux d’être en studio pour la musique en elle-même. C’est un peu une reproduction de nos vies, nous avions de nouveaux partenaires au studio, on se sentait bien. Toutes les émotions que nous ressentions ce jour-là se retrouvent sur le disque. Et la plupart du temps c’était des vibes positives et solaires.
Nous avions une énergie particulière pour en faire un disque exaltant et positif.
En terme de styles, il y a des influences de disco, de funk et même de hip-hop. Comment pourrais-tu l’expliquer ? Quels sont les artistes qui vous influencent ?
Nous écoutons de tout. Quand on était plus jeune, on écoutait du hip-hop comme J Dilla, MF Doom, Madvillain mais aussi des artistes comme DJ Shadow. La musique électronique nous a aussi influencés avec des artistes comme Daft Punk et Justice. On a aussi toujours aimé l’ambiance des disques des années 60/70 qui dégagent une belle énergie. Il ne s’agit donc pas de copier un style, il s’agit de se faire confiance pour créer une vibe singulière.
Pourquoi le nom Loving In Stereo ?
C’est le nom de la première chanson que Josh et moi avons écrit quand nous avions 14 ans – je pense que nous avions trouvé ce qu’était Jungle : l’énergie, l’amour de faire de la musique et prendre du plaisir en studio. Ce qui est vraiment le plus important !
La nature de l’album reflète ce sentiment qu’on a treize ou quatorze ans. Vous ne pensez pas trop aux choses, tout est plus simple, vous êtes insouciants et je pense que c’est l’un des éléments clés de l’album. Faire confiance à son instinct, faire confiance à son art et en profiter !
Pour la première fois, vous collaborez avec d’autres artistes sur cet album. Pourquoi ?
C’est simplement parce que nous avons passé des moments incroyables en studio avec des amis de passage et que certaines chansons étaient trop bien pour ne pas figurer sur l’album.
Nous ne voulions pas forcément être parfaits techniquement et juste transmettre nos ressentis. C’est une approche propre à l’art contemporain et ça a plus de sens pour nous. Quand on fait de la musique ça doit être naturel, ça doit être organique et nous avons eu la chance de pouvoir le faire avec des amis en studio. Les chansons de l’album sont le résultat de cette liberté !
Quel est le titre dont tu es le plus fier ?
Bonnie Hill, c’est l’une de mes chansons préférées sur l’album. J’adore les orchestrations, le saxophone, la flûte,… et c’était un très beau moment au studio.
Les clips sont très élaborés comme une mini-série où la chorégraphie a une place importante. Pourquoi ce choix ?
C’est une idée plutôt simple d’avoir de la danse dans un clip. Ça a toujours été l’un de nos concepts les plus importants depuis notre première vidéo en 2013. Nous avons la chance aujourd’hui d’être sur notre label, donc nous avons eu la liberté de faire quatorze vidéos pour chaque morceau. Nous avons réussi à avoir ce casting incroyable, nous étions sur le même lieu pendant cinq jours et avons tournées toutes les vidéos. L’esthétique est simple, il n’y a qu’un seul plan, pas de montage, pas de coupure, ce que nous avons tourné est ce que vous voyez. Il s’agit d’une époque où nous devons maintenir l’attention des gens et ne pas leur donner trop de contenu car cela les déconcentre et les empêche de s’engager artistiquement. Ce choix est donc une réaction à cela.
Le résultat est fascinant ! Aimerais-tu introduire la chorégraphie dans tes concerts ?
Ça dépend si quelqu’un paie pour ça, parce que c’est vraiment cher. (rires)
Qu’avez-vous préparé pour vos concerts ? Une tournée est prévue pour le début de l’année 2022…
Oui, nous allons venir à Paris au Zénith. C’est très excitant car c’est une grande salle. Nous avons quelques idées visuelles pour ce show, des contenus vidéo sur un grand écran derrière nous, un décor avec des escaliers et des lumières. Visuellement, le spectacle va être incroyable et nous avons de nouveaux membres dans le groupe (ce sont les meilleurs musiciens que nous connaissons) donc ça va être encore mieux que ce qu’on a l’habitude de faire !
Un mot pour conclure ?
Nous sommes impatients de voir nos fans en France, j’espère que nous passerons un bon moment ensemble et profiter de l’album !
