Now Reading
Interview : Hervé

Interview : Hervé

A l’occasion de son passage sur la scène du festival ODP à Bordeaux, nous avons pu échanger quelques mots avec le chanteur Hervé, fraîchement arrivé dans le décor musical français. Entre sa production pre et post-confinement, son univers et ce qui l’attend, voici Hervé.

 

Salut Hervé ! On te suit à La Distillerie, comme beaucoup de gens, depuis le début du confinement, la sortie de l’album, les victoires de la musique… Mais avant mars 2020, c’est qui Hervé ?

J’ai sorti mon projet en 2019 donc je suis déjà dans mon projet à 100%, j’ai fini Mélancolie F.C sur lequel j’ai fais 6 titres, et j’ai déjà commencé l’album à ce moment-là. Je faisais aussi beaucoup de premières parties, avec Eddy de Pretto, avec Clara Luciani, je fais aussi mes productions à la maison, je commence à travailler avec Julien Delfaud… L’EP sort au mois de juin, et je suis trop heureux de partir en tournée ! Je fais des premières parties de festivals aussi, au mois de mai, juin et juillet, et je commence à faire mes premiers concerts en solo.

Donc tu sais que tu es déjà investi à 100% dans la musique à ce moment-là ?

Oui, je suis que sur mon projet. Avant j’avais Postaal où je faisais les visuels, les prods, les clips… Donc j’étais quand même bien occupé. Donc pour finir j’étais un gars dans sa chambre, que je suis encore, qui écris, qui compose, qui réfléchis à des clips, qui fait de la scène… J’avais déjà exactement la même énergie ! Et en aout je commence à m’enfermer pour l’album, je rend les chansons en septembre, je mixe en décembre, janvier et je finis le disque en février, puis je m’apprête à rentrer en résidence pour faire ma première date au Printemps de Bourges et ma tournée 2020, et là tout s’arrête (rires).

Ça ne t’a pas empêché d’être proactif, notamment pendant le confinement ! Tu es comme ça pour tout dans la vie ?

Je n’aime pas vraiment faire plusieurs trucs en même temps, là en ce moment je suis en tournée, donc je suis pas en studio. Il faut que je sois sûr que j’ai tout donné.

On t’a beaucoup vu sur scène cet été et tu as beaucoup tourné, c’était une revanche sur l’année dernière ?

On s’est bien vengé oui ! On a eu tellement de dates annulées en 2020… On a rejoué 15 dates après, puis annulation de 15 autres dates… Donc on s’est bien rattrapé et on s’est régalés. On a fait 30 ou 40 dates depuis le mois de juin, c’est un vrai bonheur.

Tu as eu un public qui s’est monté un peu pendant tes activités parallèles et pendant toutes ces annulations, qu’est-ce que ça fait de rencontrer ce public, qui lui te connaissait déjà ?

C’est génial ! Franchement, entendre que les gens connaissent les paroles, qu’ils connaissent les titres, les couplets… Moi j’ai vécu un an en « Truman Show » donc là c’est incroyable. On ne se rend pas vraiment compte au début parce que, tu sens un peu dans la rue, tu sens à la banque, à la poste, dans le train, tu sens qu’il se passe quelque chose, mais c’est pas le terrain où ça joue et où ça chante, et là tu prends une grosse claque. Mais une belle ! Mais pas une suffisamment grosse pour que ça en devienne malsain, j’ai la chance d’avoir un public hyper cool, sans fanatisme ni d’idolâtrie ou quoi que ce soit d’autre.

C’est aussi le juste retour des choses, avec tout le travail que tu as fourni !

Oui mais ça aurait pu se passer différemment. J’aurai pu décaler l’album, ne pas avoir autant d’audience sur les clips, être moins vu…

 

 

C’est toi-même qui a prit la décision de sortir l’album et les clips malgré tout où c’est à la suite de  conseils ?

Non c’est moi-même, il fallait que j’y aille, c’était maintenant ou jamais. Pas de tournée, rien, peu importe ! « On verra bien ».

Pourquoi avoir choisi le format de la réédition pour ton album ?

Je savais que 2021 allait être une année un peu charnière parce que les salles, les festivals allaient rouvrir, donc je me suis dit qu’il fallait qu’on passe l’année en musique ! Donc plutôt que de passer du temps à faire un disque j’ai préféré faire une réédition.

Les inspirations de Hyper, de Prolongations et de tout ce qui gravite autour, où est-ce que tu les puises en dehors de la musique ?

J’ai la chance d’aimer plein de choses, et je peux me passionner pour tout ! Je peux très bien me passionner par du bâtiment, de l’enduis, des matériaux… Le rugby, le cinéma…  Et je puis dans tout ce que je vis ! J’ai une vie justement assez saine, je mange pas très bien, mais à côté de ça je fais aucun excès, je suis pas en mode drogue et tout le reste. J’essaye d’être dans l’extra-lucidité donc c’est là où je me nourris de tout. C’est d’une richesse infinie. Puis je me retrouve dans ma bulle, et là il y a des choses qui sortent.

Les projets que tu as sorti sont assez multidirectionnels dans leurs musicalité, est-ce que pour la suite tu as un point de chute ?

Je vais continuer, continuer et voir où ça me mène mais j’ai pas envie de radicalement changer de son, et puis ça fait longtemps que je travaille ce son là. Essayer de progresser, toujours, et de proposer la meilleur musique que je peux.

Tu vas partager la scène du festival avec des grosses têtes de la musique francophone qui sont dans la musique depuis longtemps, notamment Tryo, Gaëtan Roussel ou Catherine Ringer… Est-ce que tu te vois à leur place plus tard ?

Dès que je vois une scène je m’y vois. J’aime trop jouer, la scène c’est important !

Et la suite, comment tu la vois ?

Dans la tournée, qu’il y ait le plus de monde possible sur les dates, qu’on s’éclate, qu’on prenne du plaisir, de sentir la vie et les gens !

 

Merci beaucoup, à bientôt Hervé !

 

 

© 2021 La Distillerie Musicale. ALL RIGHTS RESERVED.