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Interview : Deluxe

Interview : Deluxe

Peu de temps avant le début de leur show au festival Garorock, Kaya et Pietre du groupe Deluxe nous ont livrés quelques réponses aux questions que l’on se posait. Au programme : Moustache, Musique et Télétravail ! 

 

Qu’est ce que représente pour vous votre dernier album : Moustache Gracias ?

Kaya : C’est un tableau de nous tous, au moment où on l’a fait, et on voulait dire merci au public qui nous suit, et grâce à qui on fait des festivals, comme ce soir. D’où le nom, qui nous a été soufflé par notre ami et collègue Mathieu Chedid, qui est aussi là à Garorock !

 

C’est un merci à un public qui n’a donc pas pu être présent physiquement ?

K : Le public a en fait été très présent, à travers des vidéos que l’on a beaucoup fait sur les réseaux, donc malgré le fait de ne pas les avoir en vrai, il y avait quand même une cohésion, et c’était aussi un peu ça le message.

 

Qu’est ce que vous avez mis dans cet album, qui n’est dans aucun autre avant lui ? 

Pietre : Il y a un peu plus de français ! Il y a un peu plus de morceaux calmes. Certains où il n’y a même pas de paroles du tout, et ça c’est assez nouveau. On a aussi crée un morceau sur lequel on a fait un contest de rappeurs, pour n’en choisir qu’un ! Et pour finir on en a mis douze dessus (rires). Puis il reste quand même dans la continuité des autres : on a un featuring avec Youssoupha, avec Fefe, avec La Rue Ketanou, avec qui on a passé de très bons moments… Puis il y a des morceaux comme Flowers, où la ce n’est vraiment que du Deluxe. C’est donc un tableau donné, un peu plus mûr, que l’on trouve assez abouti et dont on est fiers !

 

Parmi les morceaux plus calmes, il y a le titre Tout Casser, que vous jouez sur scène pendant votre tournée, c’était important qu’il soit sur la setlist ?

K : Carrément, c’est un morceau qui a complètement sa place sur scène.

P : Il n’a par contre peut être pas sa place en festival, mais c’est d’autant plus intéressant de le jouer en live, pour créer autre chose, de plus intimiste !

 

Le festival c’est la bande annonce ! Comme ça ceux qui aiment viennent voir le film ensuite.

 

Qu’est ce qui change dans votre live, sur un format comme Garorock par exemple ?

K : Déjà le temps, c’est plus réduit donc il faut direct aller à l’essentiel.

P : On va peut être un peu moins parler aussi, on va plus se concentrer sur la musique, alors qu’en salle on prend vraiment le temps d’échanger avec les gens et de créer une sorte de bulle . Là les gens viennent pas forcément que pour nous donc on essaye de leur montrer un peu ce qu’on fait.

K  : C’est la bande annonce ! Comme ça ceux qui aiment viennent voir le film ensuite.

 

Ça vous arrive de composer en pensant à la scène ?

P : Oui complètement, sans que ce soit forcément plus important, mais parfois on se dit que tel morceau irait bien sur scène, et on le crée un peu dans ce sens là.

 

Est-ce qu’une même chanson, enregistrée chez soi et jouée en live, peut être différente ?

K : il y a tout un chemin, entre le moment où tu l’écris et celui où tu vas la jouer, il y a déjà beaucoup de répétitions. Aussi beaucoup de feeling, il y a toujours une phase d’adaptation ! Et ça on le contrôle pas forcément.

 

Si 2020 turned to shit, 2022 turn to quoi jusqu’à présent ? 

P : Pour l’instant ça va ! C’est un retour aux sources : 2022 turn back to the roots ! On retrouve les festivals, on retrouve les salles ! Même si malgré tout on sent que les gens ne sont pas aussi libérés qu’avant. C’est peut être un peu moins de décisions légères.

 

Vous le ressentez sur scène ?

P : Surtout en festival oui. Un même festival d’une année sur l’autre, on voit qu’il y a quand même un peu moins de monde, c’est une atmosphère.

 

 

Sur l’album vous avez composés chacun de votre côté, comment est-ce qu’on s’organise pour faire ça bien ?

K : on a fait comme tout le monde à ce moment là, on a fait du télétravail. Donc on composait chacun des petites bribes de morceau que l’on s’envoyait, puis on retravaillait le tout, et on jouait en se retrouvant !

Qu’est ce qui diffère dans la manière de faire à distance ?

P : On va faire les choses plus personnellement. Quand on fait un morceau ensemble, pendant qu’une personne pose la basse ou la guitare par exemple, tout le monde écoute et donne son avis. Quand tu travaille chez toi, tu as le recul de faire, d’écouter, de refaire et de réécouter. Donc avant de présenter aux autres tu as déjà eu plein de retours avec toi même, que tu n’a pas forcément quand tu compose ensemble !

Et pour finir, qui porte le mieux la moustache sur terre, en dehors de vous cinq ?

K & P : Celle de Dalì ! Il y a un vrai style bien assumé !

 

Merci à vous deux ! À Bientôt ! 

 

Les report du festival Garorock sont disponibles juste ici : Jour 1 & 2 / Jour 3 & 4

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