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[Report] Pitchfork Festival, les 17 et 18 novembre 2021

[Report] Pitchfork Festival, les 17 et 18 novembre 2021

Nous nous sommes rendus, le temps de deux magnifiques soirées, au Pitchfork festival. Cette année, pour cette édition un peu spéciale, le festival s’est tenu dans différentes salles mythiques de Paris.

Mercredi 17 novembre, le rendez-vous est donné à la Gaîté Lyrique pour une soirée 100% féminine !

Le premier concert auquel nous assistons est celui d’Amaarae au ton afropop nerveux et décalé. La jeune artiste emporte la foule grâce à son énergie, sa bonne humeur et un savant mélange de la culture ghanéenne et américaine. Habillée de rouge, elle rayonne accompagnée de ses musiciens à la batterie, à la guitare, au clavier et ses deux choristes. Amaarae enchaîne les titres savoureux et dansants. Elle tient le public en racontant l’histoire de ses morceaux et en répétant “make some noise”. La foule est conquise ! Comme pour beaucoup d’artistes, on peut sentir que la pandémie est passée par là et a marqué sa création musicale. Le titre Leave me alone en témoigne. Le public est réceptif à son énergie et Amaarae ne cesse d’interagir avec, n’hésitant pas à faire monter une personne sur scène et en lui lançant “Are you ready to bounce ?”. Elle termine son show par Sad Girlz Luv Money : la salle est en folie, la foule se déhanche et scande les paroles.

 

Changement de scénographie, c’est au tour de l’envoûtante Charlotte Adigéry de faire vibrer La Gaîté Lyrique ! Accompagnée de son meilleur ami Bolis Pupul au synthé, elle enchaîne les vocalises et les titres profonds et efficaces sur fond d’électro. Le jeu de lumière est remarquable pendant son concert, il met en valeur sa performance. Les lumières soulignent le contraste entre ses textes engagés et la légèreté des instrus. Son sourire est communicatif, on sent que la jeune femme est heureuse d’être sur scène et se lâche au fur et à mesure du concert. “De vous voir danser est le plus beau compliment”, elle enchaîne sur Thank you, son titre le plus connu. 

 

Jeudi 18 novembre, c’est au Bataclan que l’on se retrouve cette fois pour une soirée jazz où l’avant-garde de la scène londonienne est réunie.

Cktrl ouvre la soirée avec sa musique questionnant les traditions classiques et la modernité. Son talent est indéniable et impressionnant. Multi-instrumentiste, il nous envoûte et particulièrement lorsqu’il joue du saxophone – son instrument de prédilection. Il nous emporte et arrive à nous faire entrer dans sa bulle. Grâce à sa musique épurée, il met en valeur l’instrument dont il joue parfois accompagné de quelques notes de clavier ou de sons de la nature. Les lumières sont extrêmement bien travaillées. Très simples, elles accentuent la beauté de l’instrument et de la musique qui s’en échappe. Sa performance envoûte le public qui l’écoute attentivement.

Changement d’ambiance à l’arrivée de Nubya Garcia sur scène. Les musiciens s’installent à la batterie, au clavier et la contrebasse. Les lumières s’agitent, Nubya Garcia arrive sur scène en trombe avec son saxophone pour une performance débridée. Le concert s’ouvre sur le groovy Source. La jeune femme dégage un impressionnant charisme sur scène. Au fur et à mesure de son set, elle nous emmène à la découverte de son univers jazz mêlé de broken beat, sonorités soul, dubstep et cumbia notamment. La performance se termine sur Pace qui illustre la capacité de l’artiste à mélanger les styles. Elle nous a plus que conquis durant cette soirée et nous vous encourageons à la découvrir à travers sa session Npr music si vous ne la connaissez pas.

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