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Review : Royal Blood – Typhoons

Review : Royal Blood – Typhoons

Les revoilà ! Royal Blood, le groupe de rock britannique, revient aux sources avec Typhoons plus groovy et électro que leurs précédents projets. 

Repéré par Arctic Monkeys, le duo Mike Kerr et Ben Thatcher alias Royal Blood a sorti deux albums, le rocambolesque Royal Blood en 2014 et trois ans plus tard How Did We Get So Dark? centré sur la vie sentimentale chaotique du chanteur. Ils reviennent avec Typhoons, troisième album disponible depuis vendredi dernier. 

Le rock-électro de Royal Blood

C’est avec Typhoons que les deux copains de Brighton reviennent dans nos oreilles, plus électronique, groovy et dansant qu’auparavant. Qualifié de « disco alpha », Trouble’s Coming donne directement le ton de l’album. Alors que les deux premiers projets du groupe sont souvent qualifiés d’homogènes par les médias, avec ce nouvel opus Royal Blood montre le contraire. Zéro temps mort, 38 minutes de secousses musicales intenses inspirées par la French touch de Justice et des Daft Punk pour le groove et de Led Zeppelin pour la brutalité qui résonne sur plusieurs morceaux. 

 

Les puristes du rock peuvent se réjouir de retrouver le leader de Queens of the Stone Age, Josh Homme sur l’électrisant Boilermaker. Mad Visions et Oblivion ont cette teinte funk que produisent les choeurs féminins. Million and One est le morceau le plus produit du projet, porté par un puissant break au bout de 3 minutes. All We Have Is Now est quant à lui une petite douceur piano-voix. Écrit et enregistré comme une démo pour finalement être proposé tel quel sur l’album comme pour « vivre l’instant présent », sujet du morceau. 

Frétillier sur nos angoisses

Mike a conscience que la pandémie a engendré chez beaucoup d’entre nous des troubles mentaux et a accentué le besoin de parler de la santé mentale. Et c’est avec Trouble’s Coming qu’il fait part de propres ses angoisses ou encore avec la tornade émotionnelle qu’est Limbo. Mike exprime cette sensation d’en avoir marre d’être constamment fatigué et de se rendre malade pour une situation mondiale que l’on ne maîtrise pas.

I hear trouble coming, I hear trouble coming over and over again.

Une société que Mike appréhendait déjà beaucoup avant la pandémie… Either You Want It et Who Needs Friends reviennent sur cette confiance accordée aux autres générant des rencontres amicales nocives pour notre bien-être. Oblivious nous fait danser sur une apocalypse personnelle tandis que le sensationnel Typhoons fait écho aux tempêtes émotionnelles qui semblent impossible à freiner.

 

Toutefois, plus les tracks se suivent, plus on ressent que Mike apprivoisent ses angoisses et qu’il apprend à vivre avec. Il lâche prise dans Mad Visions, démontre que l’amour triomphe toujours (Million and One) et laisse carrément tomber ses peurs dans Hold On où il trouve le courage de donner des conseils à tous ceux qui souffrent aussi d’anxiété : « Typhoons in your head all night / As thoughts crash and break like waves / They’ll disappear without a trace ». 

L’ultime piste du projet permet de se libérer de l’obscurité, de calmer nos angoisses, et de prendre le temps de vivre concluant avec cette phrase  « Have no fear / ‘Cause you got me / And I got you / Right Here ». Comme un goût de fin de soirée.

En bref 

Qu’on aime ou pas Royal Blood, le duo nous propose un troisième album largement différent des deux précédents qui procurent en nous une énergie folle pour mieux vivre avec nous-mêmes !


Tracklist

1. Trouble’s Coming

2. Oblivion

3. Typhoons

4. Who Needs Friends 

5. Million and One

6. Limbo

7. Either You Want It 

8. Boilermaker

9. Hold On

10. All We Have Is Now

Notre sélection : Typhoons, Limbo, Million and One

NOTE : 16/20

 

A retrouver sur Deezer et Spotify.
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