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Après nous avoir fait attendre 7 jours de plus, Paul McCartney a enfin dévoilé au grand public son album éponyme, troisième du nom : McCartney III !
Vous l’aurez bien compris, un album intitulé McCartney signifie, qu’un certain Paul McCartney s’est amusé a expérimenter, composer, jouer et produire un album entier seul. Oui, cela fait beaucoup de McCartney dans une même phrase, mais vous savez quoi ? On adore !
Tout d’abord, il ne s’agira pas ici de faire une simple critique de l’album, mais plutôt d’en partager une description faite par un fan de longue date. La force des morceaux de Paul, c’est qu’ils savent parfaitement s’adapter à nos émotions du moment et accompagnent indéniablement chaque étape de notre vie. Un morceau qui nous correspondra peut-être moins un certain jour, sera le morceau idéal le jour suivant.
Comme nous l’avions évoqué lors de notre dernier article à ce sujet, cet album à été enregistré pendant le confinement dans le temple de Paul McCartney, son home-studio du Sussex situé en Angleterre. Ce studio très coloré regroupe plus d’instruments mythiques que certains musés ne pourront jamais s’en vanter : le mellotron utilisé sur l’intro de Strawberry Fields Forever, le clavecin entendu notamment sur Because, ou encore des instruments plus rock comme l’incroyable guitare Epiphone Casino de 1964 qui a façonné le son des Beatles et d’une partie de la carrière solo de Paul. Évidemment, il y aura toujours le son d’une guitare acoustique Américaine de la marque Martin ou encore une le violon du rock; la fameuse basse Höfner de 1963.
L’album commence par un riff de guitare acoustique avec le morceau Long Tailed Winter Bird. On remarquera encore une fois de plus la présence d’un oiseau dans le titre d’une chanson de Paul (Blackbird, Bluebird, Single Pigeon). Ce titre qui fait office d’introduction ne fait apparaitre une ligne vocale qu’à partir de 3 minutes et 49 secondes. A la fin on peut entendre Paul poser ses baguettes de batterie et dire « Okay », comme une coup de départ pour dire « c’est parti ! ».
Ce qui est parfait pour lancer le titre Find My Way qui possède déjà son clip vidéo ! Ce morceau démontre à lui seul la créativité et l’expérience dont sait faire Paul. Paul a utilisé certaines méthodes d’enregistrement qu’il utilisait à l’époque des Beatles en jouant avec les possibilités des enregistreurs à bande magnétique. Ici, la vitesse de plusieurs guitares électriques a été modifiée pour donner une signature sonore atypique au morceau. Cela n’est pas sans rappeler les différentes expérimentations dont il était à l’origine à Abbey Road. Je pense notamment au solo de I’m Only Sleeping joué à l’envers sur l’album Revolver.
Les premières notes du troisième titre intitulé Pretty Boys, m’ont immédiatement fait penser à Little Willow apparu sur l’album Flaming Pie en 1997. Sinon, le ton du morceau est totalement différent puisqu’il dénonce l’attitude inappropriée de certains photographes qui dépassent les limites lors de leurs shooting photo. « You can look but you’d better not touch », ce qui signifie en français : « Tu peux regarder, mais tu ferais mieux de ne pas toucher ».
Selon Paul, Women and Wives aurait été composé après la lecture d’une biographie du chanteur Huddie ‘Lead Belly’ Ledbetter. On y entend d’ailleurs une voix grave similaire à celle du chanteur de blues. Celle-ci est très semblable à celle qu’il utilise lors de l’enregistrement de I’ve Got A Feeling avec les Beatles. On peut également entendre la fameuse contrebasse de Bill Black, partenaire de scène d’Elvis Presley. Celle-ci se distingue par ses contours blancs atypiques sur ce genre d’instruments classiques
Lavatory Lil est un morceau très bluesy à l’ancienne. Simple et efficace ! D’ailleurs, il a été enregistré avec un emblème du début du l’histoire du Rock, une Fender Telecaster de 1954 offerte par sa femme Nancy Shevell.
Le morceau suivant Deep Deep Feeling est la vraie chanson expérimentale de cet album. On passe à travers plusieurs ambiances et tempo, ce qui rend ces 8 minutes très courtes et même en temps interminables en un sens, puisque l’on perd toute notion de temps.
Slidin’ démarre avec une introduction massive, avec des guitares bien grasses et une grosse batterie ! Pour obtenir cet effet, la batterie a été enregistrée sur le morceau passé en accéléré puis a été transposée pour s’accorder à la vitesse normale de la chanson. Cela a donc diminué la batterie d’une octave et créé une sonorité plus profonde. A partir de ce titre très rock, on comprend pourquoi Paul dit que son album est « Made in Rockdown ». Ce morceau n’est pas sans rappeler les collaborations entre Paul McCartney et Dave Grohl. Espérons que l’on puisse voir un jour une version live de ce morceau avec les deux artistes.
Je crois que The Kiss of Venus est mon coup de cœur de cet album. Une guitare acoustique et la magie opère ! Ce coté doux et joyeux nous fait penser à une belle comptine pour enfant. Cette chanson peut paraitre simple, mais c’est justement ce qui la rend sacrément efficace telles ses grandes sœurs du genre comme Blackbird, Yesterday ou encore la plus récente Happy With You. De plus, le clavecin apposé en fin de morceau apporte un coté magistral indescriptible.
Seize the Day est selon moi le tube de cet album ! Une mélodie que l’on peut chanter avant même d’avoir écouté le morceau en entier, une ambiance sonore proche de celle de l’album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, tout en restant complètement nouveau ; la combinaison parfaite.
Après cette mélodie entrainante, Paul nous propose de s’immerger dans l’ambiance mélancolique de Deep Down. On doit avouer que même si ce morceau peut paraître très moderne pour les puristes de McCartney, on oublie vite et on se laisse facilement bercer.
La fin de l’album se termine comme il a commencé à la manière de Band On The Run des Wings. En revanche, une petite surprise comparable à la chanson Her Majesty du dernier album des Beatles : Abbey Road, fait son apparition.
Winter Bird / When Winter Comes nous interpelle directement ! A la première écoute sans avoir aucune information, j’ai immédiatement pensé à la performance acoustique pour l’émission de télévision MTV Unplugged datant du début des années 90. Et bien en cherchant un peu il s’avérait que c’était bien le cas ! When Winter Comes a été enregistré le 3 septembre 1992, à peu près au même moment que Calico Skies et Great Day.
Merci encore Paul pour ce cadeau de Noël !
1. Long Tailed Winter Bird
2. Find My Way
3. Pretty Boys
4. Women and Wives
5. Lavatory Lil
6. Deep Deep Feeling
7. Slidin’
8. The Kiss of Venus
9. Seize the Day
10. Deep Down
11. Winter Bird / When Winter Comes
Notre sélection : Find My Way, The Kiss of Venus, Village, Seize the Day, Winter Bird / When Winter Comes
NOTE : 20/20