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[Report] Lysistrata, The Psychotic Monks & It It Anita @ Krakatoa, le 27 novembre 2019

[Report] Lysistrata, The Psychotic Monks & It It Anita @ Krakatoa, le 27 novembre 2019

A l’occasion de l’anniversaire du label Vicious Circle Records, le Krakatoa de Mérignac accueillait Lysistrata, les Psychotic Monks et It It Anita ce mercredi 27 novembre.

Il était difficile de faire plus belle affiche pour célébrer les 27 ans du label Vicious Circle Records. La triplette noise franco-belge, habituée à se partager la scène, s’est distinguée par son énergie féroce caractéristique et sa propension à produire de la salive en quantité considérable. Le public, quand à lui, a pu profiter de ces trois spectaculaires formations dans des conditions optimales, profitant de l’excellent travail des techniciens son et lumière. En clair, il était compliqué de faire mieux. Retour sur cette belle soirée en image.

C’est à It It Anita d’ouvrir le bal devant une audience autant clairsemée qu’intéressée. Très vite, le gros son du groupe liégeois rapproche, impressionne et à mesure que le public se resserre, la température monte. Les morceaux de leur dernier album Laurent font de l’effet, mais ce n’est pas tout. Les quatre garçons sont rentre-dedans, n’hésitant pas à se déplacer vers le pas de la scène pour gueuler le refrain de Denial à la face du public ou briser le quatrième mur pour se mêler bruyamment à leur communauté. C’est peut-être même de cette façon qu’It It Anita se démarque réellement. Lorsque leur batteur aux allures de Dieu grec Bryan Hayart décide de rejoindre le guitariste Damien Aresta dans la fosse, c’est avec grosse caisse et caisse claire sous le bras. Et lorsque le public s’aperçoit que le dernier titre se jouera avec lui, il devient fou.

 

Après un changement de plateau assez court, les Psychotic Monks font leur entrée sur l’introduction de leur dernier disque Private Meaning First. Les Moogs résonnent fort et les lumières sont basses : le public est intrigué. Les chansons, dans une ambiance progressive, s’enchaînent tranquillement tandis que le quatuor propose un noise sombre et torturé à base de dissonance. Tellement dissonant parfois que l’on pourrait penser que les Psychotic Monks vouent une haine à Jean-Philippe Rameau et son traité sur l’harmonie. Mais ça ne fait rien, le public est hameçonné au groove industriel de la formation francilienne qui brille de mille feux (car pourvue d’un excellent son) en ce 27 novembre. C’est après une heure de live quasi-mystique que les Psychotic Monks mettent tout le monde d’accord avec le climax de Every Sight, point d’orgue intense, reflétant à merveille le concert des français.

 

Le concert le plus attendu de la soirée, celui de Lysistrata, commence sans attendre et dans le seul but de mettre une véritable claque. Les saintais performent ce soir là un de leurs derniers concerts de l’année et sont ravis de le faire à Bordeaux. L’audience, plus fournie que sur les deux précédent actes, en est ravie réciproquement et pogote sur les nouvelle chansons du groupe qu’elle découvre. Sans surprise, Different Creatures est très efficace et l’album Breathe In / Out semble prendre une nouvelle dimension ici. Pour satisfaire son public, Lysistrata n’hésite pas à prolonger ses morceaux de manière radicale dans des breaks plus libres qu’à l’accoutumée. Ainsi Mourn, leur single, se retrouve plus long de 5 minutes et Sugar & Anxiety, d’au moins 10. Awesome ! Le groupe termine sa performance sur l’instrumental Middle Of March, sans donner aucun rappel, après seulement une cinquantaine de minutes de son.

En bref

C’est un anniversaire bien célébré pour le label Vicious Circle Records qui a eu la très bonne idée de nous dépêcher ses meilleurs agents musicaux pour l’occasion. Tous trois, au top de leur popularité, ont bercé le Krakatoa pendant 3h30 avec leurs compositions uniques et originales. Chaque personne ayant assisté au spectacle a le sourire aux lèvres en repartant chez elle (malgré la forte pluie s’abattant sur le pays bordelais ce soir là), et ça, c’est le plus important.

Report de Matéo Granger.

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