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Interview : Nili Hadida

Interview : Nili Hadida

A l’occasion de la sortie de son nouvel EP en solo Love, Life, Death, Despair, on a pu poser quelques questions à Nili Hadida, chanteuse de Lilly Wood and The Prick.

Avant de parler de ton nouvel EP, quel regard portes-tu sur ton premier album solo sorti en 2018 ?

J’en suis très fière. Je pense qu’il y a eu beaucoup de travail et je me suis entourée de gens que j’admirais énormément. Après, je l’ai vraiment fait à l’opposé de la manière dont j’ai fait l’EP qui vient de sortir. Ce sont deux expériences qui sont vraiment très différentes !

Cet EP Love Life Death Despair est notamment inspiré par le rock et le punk des années 90. Pourquoi avoir été puiser dans ces styles ?

Je pense que j’avais envie de rendre hommage à la musique que j’écoutais quand j’étais ado et puis il y une forme de lâcher-prise dans le rock dont j’avais grandement besoin.

Tu as travaillé avec Sébastien Delage. Comment s’est faite la rencontre ?

On se connaît depuis longtemps. Il jouait avec son ancien groupe Holidays que j’ai découvert à La Maroquinerie. J’ai vraiment eu un coup de foudre amical pour eux. Ils ont fait nos premières parties avec Lilly Wood and The Prick. 

La collaboration avec Sébastien s’est faite quand il est venu passer un week-end chez moi à la campagne. Il avait besoin de se reposer mais il avait quand même pris sa guitare avec lui. Et en fait, très naturellement, on a écrit un morceau un soir. C’était assez facile d’écrire ensemble, on avait pas mal de résultat. Il a commencé à venir de plus en plus souvent à la campagne et finalement l’album s’est fait un peu malgré nous.

Le titre de l’EP commence par la joie et la douceur avec Love Life pour se terminer sur une note plus sombre Death Despaire. Tu te définis plutôt comme quelqu’un de joyeux ou plus cynique ?

Je crois que « joyeux » c’est pas le terme qui me définit le mieux (rires). Je peux être cynique mais je ne le suis pas tout le temps. Après, le titre de l’EP parle de l’existence en fait. Exister c’est expérimenter toutes ces choses-là, à différents moments, mais c’est vrai que j’avais envie qu’il y ait un coté miroir.

Peux-tu nous expliquer la cover de l’EP ?

C’est une copine qui la prise. On était à Marrakech et on faisait un peu n’importe quoi. Pour tout te dire, c’est une photo d’un lendemain de fête… C’est drôle parce que la tête que j’ai sur la photo c’est pas du « posé », je suis en train de lui parler, c’est vraiment un moment qui est « volé ». J’avais envie, pour illustrer cet l’EP, de quelque chose de vrai et c’est une photo hyper naturelle. C’est rare que je me vois faire cette tête-là. Il n y a pas de mensonges et c’est complément à l’image du disque que tout soit très lo-fi.

Tu poses le décors directement avec Feelings. Tu y parles de liberté. Dans quel sens invoque-tu cette « liberté » dans ta musique ?

Je parle du fait d’être un peu pris au piège dans son narcissisme, dans son besoin d’attention et ce besoin d’être regardé. Les paroles de la chanson elles racontent vraiment quelqu’un qui est en train de se rendre compte que tout ça c’est bulshit quoi.

Dans 2022 tu fais notamment référence au Covid. Comment as-tu vécu cette période en tant qu’artiste ?

Je l’ai très mal vécu… J’ai été incapable de faire quoi que ce soit pendant le confinement. J’était plus du tout « artiste » à ce moment-là, j’était juste un être humain ultra anxieux. Ça m’a paralysé d’anxiété et j’ai été dans l’incapacité de produire la moindre chose.

On ressent également énormément de nostalgie dans ce titre. Est-ce que tu es quelqu’un de nostalgique ?

Très ! J’ai tendance à beaucoup ressasser le passé et c’est quelque sur lequel j’essaie de travailler parce que ce n’est pas très sain…

Le clip est réalisé par Benjamin Cotto, ton acolyte dans Lilly Wood and the Prick. Quel regard porte-t-il sur ton projet solo ?

Je pense qu’il porte un regard très affectueux, on est presque comme une famille l’un pour l’autre et je pense que lui est fier de ce que je fait.

 

Vous vous faites souvent des retours sur vos projets ?

Carrément ! On se fait écouter des trucs et on se voit beaucoup pour Lilly Wood and The Prick aussi en ce moment car on est en studio ! On se donne des conseils, c’est très ouvert et très bienveillant entre nous.

Peux-tu nous parler du morceau I Kild A Bird Today ?

Je raconte que j’ai écrasé un oiseau en voiture sans faire exprès. C’est un peu du millième degré mais j’utilise ça pour parler de l’impunité de ceux qui tuent des animaux. Cette expérience m’a un peu trauma et j’avais besoin d’en parler.

 

Il y a aussi dans cet EP un duo avec Mélissa Laveaux. Comment vous êtes-vous rencontrées ?

J’avais très envie de travailler avec elle puisque je suis fan de son travail. Il se trouve que Sébastien est copain avec elle et il m’a dit de lui proposer directement, et elle m’a dit « oui ». Ça s’est fait très naturellement.

Tu fait les premières parties d’Izia (ndlr : dont le 13 avril prochain au Zénith de Paris). Un duo est-il envisageable entre vous deux ?

Déjà la collaboration de l’amour c’est ma BFF. On est très proche, on s’aime beaucoup beaucoup et quand on est toutes les deux ça nous fait du bien de ne pas bosser. Cela pourrait plutôt bien marcher avec Lilly Wood d’ailleurs. Pour l’instant on est amies et on ne réfléchit pas trop à une collab.

Tu seras le 14 juin à la Boule Noire à Paris. Ça se passe comment sur scène ?

Ça se passe très bien, j’ai hâte ! On va jouer tous les morceaux de l’EP, des inédits et quelques morceaux du premier album !

Avant le 14 juin peut-on espère de nouveaux morceaux d’ici là ?

Oui je vais sortir quelques nouveaux titres avant !

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