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Review : sir Was – Let The Morning Come

Review : sir Was – Let The Morning Come

Sir Was dévoile un troisième album aérien mêlant productions subtiles et mélodies lumineuses. Lever de soleil sur un avenir meilleur.

Troisième album pour sir Was, alter ego du multi-instrumentiste suédois Joel Wästberg. On l’avait découvert sur des titres éthérés comme The Midst, Falcon ou plus récemment le génial Letter. A la croisée de multiples influences, sir Was produit une indie pop mélancolique et atmosphérique.

Let The Morning Come s’inscrit dans la lignée de ses projets précédents, avec des instrumentales brumeuses portées par des rythmes assurés, et une voix qui semble venir d’ailleurs.

L’album s’ouvre en douceur comme au petit matin avec Hope We’ll Make It Through. On est directement plongés dans l’univers mélancolique de sir Was, sa voix aérienne et des paroles directes assénées d’entrée de jeu. On continue avec I Need A Minute, single paru il y a un mois. sir Was aborde alors le besoin de se laisser du temps après une relation difficile :

Taken so long
But I’m moving on

L’album continue avec le premier single sorti en mai, Spend A Lifetime et ses cascades de synthé. On découvre une voix épurée sur les couplets, sir Was se dévoile un peu plus. Before The Morning Comes a cette capacité à regonfler à bloc : après une intro jingle, la chanson s’installe tranquillement à la manière d’un matin ensoleillé, et laisse place à un refrain énergique et positif. One Day fait monter l’intensité avec sa production électronique et tendue. Un titre moins accessible, qui peut faire penser à une expérimentation tortueuse d’alt-J.

On tient ensuite une belle pépite avec I Don’t Think We Should Wait : une mélodie aigre-douce sur une production soignée qui prend son envol sur les refrains. Joel Wästberg aborde de nouveau la fin douloureuse d’une relation :

But these tears keep falling
Deep inside my mind
If I only knew how to say goodbye

L’équilibre semble trouvé entre l’efficacité de la pop et les sonorités electronica et indie que sir Was affectionne.

 

L’album se poursuit avec le très bon Waiting For The Weekend et ses phrases courtes exprimant la lassitude du quotidien. Sur I Float, clin d’oeil à la pochette, le tempo se ralentit et la voix de sir Was s’envole, plus liée :

Things that we had
I couldn’t see it then
And here we are
You float away I stay

I Wanna Feel Like That, single sautillant et son clip au ton décalé amène un peu de légèreté et d’optimisme avant un final laissant toute la place à la mélancolie amère (Time To Let It Out). Entouré de ses sosies, Joel Wästberg s’essaie même à la chorégraphie avec un certain humour.

En bref

Un album très réussi pour sir Was, qui perfectionne sa formule sur des titres pop d’une remarquable finesse. Avec Let The Morning Come l’artiste suédois laisse s’échapper ses vulnérabilités avec tendresse et détermination. Cet album dévoile un peu plus le talent de sir Was, tant sur la composition que sur l’interprétation, qui tente de se diversifier avec des passages plus épurés. Laissons venir le matin, avec sir Was dans nos oreilles.


Tracklist

1. Hope We’ll Make It Through

2. I Need A Minute

3. Spend A Lifetime

4. Before The Morning Comes

5. One Day

6. I Don’t Think We Should Wait

7. Waiting For The Weekend

8. You Float

9. I Wanna Feel Like That

10. Time To Let It Out

Notre sélection : I Wanna Feel Like That, I Don’t Think We Should Wait, Waiting For The Weekend

NOTE : 16/20

 

A retrouver sur Deezer et Spotify.
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