Now Reading
Review : B77 – The Wonderful Labyrinth of the Mind

Review : B77 – The Wonderful Labyrinth of the Mind

Un an après son premier EP Fleur, le duo suisse B77 a véritablement pris son envol et nous dévoile The Wonderful Labyrinth of the Mind, un premier album aussi prodigieux qu’imprévisible.

C’est dans un jardin enchanté que B77 nous a embarqué. The Wonderful Labyrinth of the Mind regorge de merveilles en tout genre et enveloppe pendant quarante minutes dans une bulle hors du monde, hors du temps. Dans une démarche qu’on pourrait rapprocher de Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles ou encore d’Electric Light Orchestra et son mythique Out of the Blue, B77 s’affranchit des règles, s’inspire sans jamais s’enfermer dans quelque chose. Le duo semble composer en toute liberté, transformant chaque inspiration en quelque chose qui leur est propre et qui ne pourra sonner que comme eux.

Le jardin enchanté

Introduit par The Wonderful Labyrinth, l’album commence crescendo et nous happe petit à petit dans les mailles enchanteresse de son filet. Dans ce jardin enchanté qu’est The Wonderful Labyrinth of the Mind, on trouve à foison des sonorités solaires et aérienne. Tout est léger, beau, poétique. Il y a quelque chose de très réconfortant dans cette album, il agit comme un cocon fleuri. The Forest et ses bruits d’oiseaux, The Beauty et sa courte mélodie à l’orgue électronique absolument somptueux ou The Moon et sa sensation d’apesanteur : The Wonderful Labyrinth of the Mind fourmille de petits éléments qui rendent l’album presque féérique.

un harmonieux chaos

Hors du temps certes, mais B77 semble avoir puisé tout ce qu’il y a de merveilleux dans le rock progressif des années 70 en lui ajoutant des pointes d’électro. Dans un joyeux mélange, le duo s’amuse. Mais face à toutes ces expérimentations, ces superpositions de bruits parfois improbables et des structures qui semble justement de pas en être, paradoxalement, B77 parvient à nous offrir là un album doté d’une sublime harmonie et à l’orchestration remarquable. The Garden en est un exemple parfait. Tout au long du titre, des petites parties sont introduites, se remplaçant les unes les autres. Toutes déjà splendides seules, on arrive à une explosion magistrale où tout se mêle pour donner quelque chose d’absolument spectaculaire. Les claviers, les cuivres, les voix aériennes, les cloches : le tout rayonne à en donner des frissons tant c’est beau !

Ce jardin enchanté nous est conté par une voix féminine, lointaine, parfois en écho. Dès The Wonderful Labyrinth, on peut entendre « Once upon a time, a little boy felt something hard to define.« . Tout au long de The Wonderful Labyrinth of the Mind, la voix nous suit, nous raconte une histoire. Aussi envoûtante que l’instrumental ou que les paroles et leurs voix aériennes qui se répètent en courtes séquences, cette voix enveloppante nous berce tout du long.

En bref

The Wonderful Labyrinth of the Mind est véritablement une expérience à vivre. Aucun mot ne pourra vraiment décrire ce qu’il se passe dans cet album (on a quand même tenté mais la tâche fut rude) tant il est empreint d’une immense liberté. B77 a fait un bon gigantesque dans sa création depuis son premier EP. Difficile de s’imaginer mieux maintenant !


Tracklist

1. The Wonderful Labyrinth

2. The Forest

3. The Garden

4. The River

5. The Dark Side

6. The Beauty

7. The Rainbow

8. The Moon

9. The Clearing

Notre sélection : The Garden, The Beauty, The Rainbow

NOTE : 19/20

© 2021 La Distillerie Musicale. ALL RIGHTS RESERVED.