Review : Fils Cara – Volume
Après avoir passé un été sur scène, dont notamment une présence dans les réputés We Love Green, Rock en Seine ou encore Pete The Monkey, Fils Cara débarque avec son premier EP.
C’est en juin 2019 avec Nanna que l’on entend pour la première fois Fils Cara, nouveau poulain de l’écurie Microqlima, qui dénote avec son flow à la fois brut et lyrique. Curieux, nous étions partis à sa rencontre à l’occasion des 5 ans du label à La Maroquinerie et nous n’avions pas été déçus !
Aujourd’hui, le jeune rappeur stéphanois lève enfin le voile sur Volume, un premier EP composé de huit pistes qui a retenu notre attention. En effet, ce corpus s’ouvre avec Contre-jour, son second single qu’on avait tout particulièrement apprécié notamment grâce à son beat nonchalant. Puis, on enchaîne avec le fameux Nanna et Cigogne, les deux autres titres qui composent son sublime triptyque visuel présenté il y a quelques semaines.
Triste comme une âme en peine, vif comme un amant brut.
Au fil de l’écoute, un coup de cœur instantané nous prend de court : Sans filtre est une pure merveille ! Sur une douce production minimaliste, Fils Cara se livre à cœur ouvert, avec une sensibilité déconcertante avec l’aide d’une prose qui nous fait vibrer. Aérien, romantique et mélancolique, l’écriture de ce jeune talent nous apparaît comme spontanée et introspective. Sa magnétique collaboration avec Zed Yun Pavarotti en est également la preuve… Quel plaisir !
Avec Volume, Fils Cara propose un mini-album entre rap et pop rêveuse, avec des textes remplis d’une poésie moderne habillement maîtrisée, le tout posé sur des mélodies mélancoliques. Ainsi, ce premier opus est une plutôt belle présentation de son univers qui semble sans frontière. En effet, introduit comme un rappeur, il nous apparaît toutefois comme un artiste aux multiples facettes, avec un style musical qui lui est propre, bien éloigné des codes du rap français. On apprécie tout particulièrement son imagerie peaufinée, très spirituelle voire mythologique à l’instar de sa pochette simple mais artistique, ou encore à travers ses visuels – à retrouver ici – dans lesquels il dépeint une rencontre céleste avec Nanna, ses pensées nocturnes dans Contre-jour et propose une introspection, écouteurs en guise de stéthoscope, avec Cigogne. En résumé, un premier disque prometteur, plein de sincérité et de lyrisme.
Après avoir fait la première partie de Philippe Katerine la semaine dernière, on le retrouvera au Pop Up du Label le 31 janvier prochain pour sa release party ainsi qu’aux côtés de Maxenss et Lonepsi dans les semaines à venir !
1. Contre-jour
2. Nanna
3. Cigogne
4. Sans filtre
5. Les honoraires
6. Argo
7. CFC
8. J’men vais
Notre sélection : Sans filtre, J’m’en vais, Contre-jour, Argo
