QCC est le premier extrait du second album de Marie-Flore à paraître dans le courant de l’année sous le label 6 et 7. Comme après l’écoute de chacun de ses morceaux, on a pris une grosse claque !
Depuis que Marie-Flore écrit ses textes en français (sur son EP Passade Digitale sorti en 2017 et le morceau Braquage, sorti en avril 2018), on a pu rapidement se rendre compte de son aisance à manier les mots et les métaphores, coup de poing. On se souviendra du très inspiré « c’est moi qui t’briserai l’coeur, en mille tâches de rousseur » dans Braquage.
Marie-Flore a son propre phrasé, une interprétation et une attitude bien particulière qui la singularise et lui permettent d’être reconnue entre 1000. Elle possède cette subtilité qui l’autorise à dire les choses de manière très crue (« pour moi, t’es qu’un détail, une pipe de plus que j’taille ») tout en les contrebalançant avec une fragilité et une vulnérabilité, que l’on soupçonne à travers ses mots (maux ?), qui viennent renforcer la force de son texte.
Marie-Flore excelle dans l’art de raconter et magnifier la déception et le désenchantement amoureux. Dans QCC (dont on ne connait pas la signification), il est question de la complexité du rapport amoureux, de la sincérité dont il faut faire preuve face à ses émotions et ses sentiments, face à l’autre et face à soi, des faux semblants et des mensonges qu’on (se) raconte pour être certain(e) de ne pas souffrir, de ne pas finir blessé(e) par l’autre, comme l’illustre le refrain « mais moi pour toi, je suis prête à tout, à t’mentir, prétendre que j’m’en fous, que si tu crèves, c’est rien du tout ».
Et enfin, pour rythmer et mettre en valeur ce texte, saluons les instrus électro pop, composés notamment par le duo nîmois OMOH (composé de Baptiste Homo et de Clément Agapitos), qui terminent de sublimer ce morceau parfaitement écrit, d’une rare justesse et profondément d’actualité.
