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[Report] Retour sur la huitième édition du We Love Green !

[Report] Retour sur la huitième édition du We Love Green !

Soleil tapant, écologie et shows électriques : la team de La Distillerie Musicale vous raconte cette huitième édition mémorable du festival We Love Green !

Le festival vert qui tient place au Bois de Vincennes fait désormais partie des festivals incontournables de l’été. Avec une programmation très diversifiée, des têtes d’affiches plus que royales et des conférences sur l’environnement, le We Love Green a fait les choses en grand pour son huitième anniversaire qui aura attiré plus de 80.000 festivaliers des quatre coins du globe !

Un samedi théâtral

Pour le premier jour des festivités, ce ne sont pas les têtes d’affiches qui ont brillé le plus. Booba fut la grande déception de ce samedi, arrivé avec 45 minutes de retard pour un show relativement mou et une setlist peu convaincante. Le roi du bling-bling (dans un festival écolo, pourquoi ?) aura rapidement été effacé de nos mémoires face à des artistes moins connus mais qui valaient franchement le détour !

Quant à Aya Nakamura, elle a su provoquer l’unanimité et faire danser les plus récalcitrants (comment se retenir face à Djadja..?) mais au bout d’un quart d’heure, et n’étant pas forcément initiés, le concert nous est apparu un peu répétitif, avec des mélodies qui se ressemblent beaucoup et sous une chaleur cuisante voire étourdissante.

L’instant mignonnerie du festival est arrivé avec la bluffante Calypso Rose qui, du haut de ses 79 ans et sous une chaleur de plomb, a enflammé le Bois de Vincennes avec sa musique qui sent bon les vacances ! Puis, en attendant la venue de notre petit chouchou, Johan Papaconstantino, on file voir le british Rex Orange County qui charme rapidement son audience avec sa pop simple mais efficace, notamment sur Sunflower.

Les adorables britanniques de Metronomy ont, eux, livré une superbe prestation doublée d’une setlist impeccable avec de nombreux morceaux exclusifs dont Lately qu’on a découvert en exclu live sur la scène de la Prairie pendant que, pour son premier vrai concert en tant que groupe, le franco-grec Johan Papaconstantino faisait vibrer La Canopée sur les rythmes irrésistibles de son premier opus Contre-jour accompagné de son traditionnel bouzouki. Petit bonus, on aura le plaisir de découvrir en live sa reprise du célèbre Les mots bleus de Christophe !

Quelques minutes plus tard, à quelques mètres de là, SebastiAn, le poulain d’Ed Banger a mis une énorme claque à la foule dansante du We Love Green festival, ce durant une heure qui est passée bien trop vite ! Froid et surpuissant, son set compte parmi les meilleurs moments de cette première journée (mention spéciale pour la reprise furieuse de Rage Against The Machine).

Avant de conclure en beauté, on part à la rencontre de Christine and the Queens qui, elle aussi, aura fait danser la foule avec des chorégraphies millimétrées – on sent énormément l’influence de son idole, Michael Jackson –  et soutenue par sa horde de danseurs. Une performance scénique qu’on ne voulait pas louper ! Mais la vraie reine de la soirée c’est FKA twigs et son show envoûtant. Masterpiece ! Scénographie surréaliste, costumes et danses sublimes, la jeune british nous aura fait vivre un moment magique et théâtral.

Un dimanche très psyché

Parés et couverts de crème solaire, les festivaliers ont foulé le sol du Bois de Vincennes pour une deuxième journée explosive. Lolo Zouaï, visiblement ravie d’être là, a ébloui la foule enflammée de La Canopée avec les nombreuses pépites glissées dans son premier excellent opus, High Highs to Low Lows. La divine Kali Uchis était également au rendez-vous avec une performance enivrante et solaire (on a bien failli lâcher une petite larme lors de la somptueuse reprise de Creep de Radiohead). Une ambiance estivale s’installe et on s’assoie devant la scène, bière à la main, se prélassant aux doux rythmes de ses singles, notamment After The Storm et Tyrant.

On retient également le passage délicieusement psyché des australiens de Pond et la puissance désinvolte de Courtney Barnett. Quelques instants plus tards, Bonobo nous offerait un dj set monumental de deux heures alors que la diva neo-soul Erykah Badu livrait une performance quelque peu mystique à quelques mètres de là.

La La Land © Julien Mignot

Rosalía aura emmené le soleil de son Catalogne natale pour une heure de show à la hauteur de nos espérances qui s’est conclu avec l’énergique Con Altura. Prêtresse flamenco-pop, accompagnée de ses danseurs, elle aura donné une prestation mémorable à coup d’envolées vocales et chorégraphies endiablées !

Difficile d’évoquer cette journée sans mentionner l’excellence de Tame Impala et son show haut en couleur et en confettis. Avec une setlist très tournée sur Currents, sur ses plus gros hits ainsi que ses deux dernières sorties – Patience et Borderline – la bande de Kevin Parker a offert un final flamboyant à la hauteur de ces deux jours de festivités. Hypnotisant !


Pour résumer le We Love Green 2019 en quelques mots ? Chaleur, belles surprises et cause noble. Rendez-vous pris pour l’année prochaine !

Mention spéciale pour avoir proposé un line up de qualité le tout dans un environnement eco-friendly avec notamment 100 % de l’alimentation en énergie renouvelable et des mini-interventions en prémices des concerts pour éveiller le public sur le réchauffement climatique et autres problèmes liés à la pollution.

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