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C’est ce jeudi 23 septembre que le festival ODP ouvrait ses portes au public pour la sixième fois, après l’annulation généralisée des festivals l’été dernier, et quel bonheur. Avec un rendez-vous fixé en temps normal aux alentours de fin mai/début juin, Sébastien Lussagnet, directeur du festival à cette fois-ci vu juste en proposant quatre jours fin septembre, avec bien évidemment, gestes barrières et pass sanitaires en application.
Une fois ces conditions remplies, l’heure était venue de se retrouver devant des enceintes aux basses qui font battre le torse, devant des foodtrucks plus appétissants les uns que les autres, et surtout devant les artistes invités, en chair et en os cette fois-ci. Avec comme un air de revanche sur l’été 2020, l’ODP sentait bon le retour à la culture et aux concerts.
Jeudi 23 septembre :
Bien que tout le festival soit en partenariat avec RTL2, c’est cette soirée du jeudi qui l’a le plus mis en avant, car elle s’est présentée sous forme de « before gratuit », ouvert donc à toutes les personnes qui souhaitaient s’y rendre sans avoir besoin d’acheter un billet. Pour autant, le line-up proposé se voulait assez fourni, avec des noms qu’il n’est pas impossible de retrouver dans d’autres festivals, payant cette fois-ci.
Il était possible d’y retrouver notamment Kimberose, qui a ouvert le bal sur une note énergique, suivie de près par Noé Preszow, qu’Eric Jean-Jean, animateur RTL2 et parrain du festival, n’a pas hésité à qualifier de « futur Goldman ». Et en entendant le jeune belge, on peut comprendre où il veut en venir, une voix rare et une présence touchante ont permis aux connaisseurs de chanter en sa compagnie, et aux nouveaux venus de découvrir un artiste talentueux.
Un peu plus tôt dans l’après-midi, il nous a été possible d’échanger quelques mots avec Hervé, fraichement arrivé dans le paysage de la musique française, et bien parti pour s’y faire une place, le chanteur a offert un concert explosif et mouvementé aux festivaliers. Seul avec sa table de mixage, il à su occuper l’ensemble de l’espace proposé par la scène et faire danser le public, avant de les rejoindre pour chanter à leurs côtés…
C’est ensuite Tryo qui a prit le relais sur la scène Sud-Ouest (seule scène du festival, mais qui grâce à une bonne équipe technique, ne laissait pas trop de temps d’attente entre deux concerts.) pour permettre aux festivaliers de chanter les chansons qui font la renommée du groupe depuis de nombreuses années. De quoi finir ce premier jour en beauté…
Vendredi 24 septembre :
Le vendredi marquait la réelle ouverture du festival, notamment avec une cérémonie en présence du directeur Sébastien Lussagnet, avec qui nous avions pu parler lors de l’édition 2019. Quant aux concerts, le vendredi était à son tour, un hommage à la musique francophone intergénérationnelle.
C’est le duo Vercors qui est venu ouvrir le bal, groupe ainsi nommé en hommage à Alain Bashung, et qui s’est vu suivre de celle que l’on peut régulièrement entendre sur les ondes hertziennes : Camélia Jordana.
Un concert qui ne reflète pas les tubes ultra diffusés de la chanteuse, et qui, au contraire, a su proposer une voix intime et prenante, sur un fond parfois jazzy. De quoi voir le soleil se coucher petit à petit dans l’ambiance douce et mélancolique du parc Peixotto.
C’est ensuite Gaëtan Roussel, parrain du festival, qui est venu chanter ses morceaux, récents et anciens devant un public qui connaissait les paroles et qui lui a fait savoir. « C’est une invitation que l’on ne peut pas refuser […] On a tous besoin les uns des autres », c’est la réponse qu’a donné le chanteur lorsqu’à la suite de son concert, Eric Jean-Jean lui a demandé comment il s’est retrouvé parrain du festival ODP. Sur une note d’humanité, il quitte la scène et laissera place au concert tant attendu du Catherine Ringer.
Accompagnée de cinq musiciens, tous habillés dans une ambiance 60/70’s, la chanteuse a mit le feu à la scène en interprétant différentes chansons des Rita Mitsouko. Entre danse, chant et improvisation, Catherine Ringer n’a rien à envier aux plus jeunes artistes du festivals et aura fait danser petits et grands sur un show qui clôturera ce deuxième jour, sans oublier une petite dédicace à Fred Chichin, son duo de toujours…
Samedi 25 septembre :
Le festival ODP s’est vu proposer au public venu le samedi soir, une soirée plus « réservée » en termes de quantité de concerts, mais qui pour autant, a bien fait bouger les têtes des festivaliers.
Et c’est Caravan Palace qui, sans transition, a su offrir aux spectateurs un show électrique pour ouvrir la scène Sud-Ouest ce samedi 25 septembre. Des instrumentistes doués et rapides, un show de dance en plein concert, un passage dans la foule et un jeu de lumière impressionnant pour une scénographie de festival, c’est ce que Caravan Palace à proposé pendant plus d’une heure et demie de concert. Car dans un festival de cette envergure et avec seulement trois groupes prévus pour le samedi soir, les artistes ont su prendre un peu de temps supplémentaire pour leurs concerts respectifs, ce qui n’a visiblement gêné personne…
La suite, c’est Boulevard des Airs qui l’a prise, en proposant un concert calme et participatif, entre anecdotes de tournées et histoires personnelles, qui a su charmer petits et grands, et faire une douce transition avec le show qui allait suivre et que nombre de festivaliers attendaient, IAM.
Bien que le duo de rap marseillais se présente habituellement dans des grandes salles, des zénith ou en tête d’affiche des festivals, on les a retrouvé ici sur la scène du festival ODP, en petit comité, et ça n’en était que meilleur. Akhenaton et Shurik’n qui forment le duo, fidèlement accompagnés de DJ Kheops ont réchauffés les têtes sur près de deux heures de concerts, 3 tenues différentes, plusieurs mises en scène, et pas moins de deux rappels. Ce ne sont pas les quelques gouttes présentes sur cette fin de soirée qui allaient démotiver le groupe ou les festivaliers, qui en ont prit plein les yeux, et pleins les oreilles (avec un son qui aurait malheureusement mérité un meilleur réglage…). Autant d’anciens titres que de nouveaux, de quoi satisfaire différentes générations, comme a su le faire l’ODP depuis le début du festival, c’est ce qu’il fallait pour clore cette soirée du samedi…
Dimanche 26 septembre :
La soirée du dimanche, encore une fois, se voulait parfaitement intergénérationnelle sur son line-up et sa musicalité. C’est le groupe Chef & The Gang, leadé par Philippe Etchebest, habitué de la scène du festival ODP sur laquelle ils avaient déjà joué en 2019 qui ont ouvert le bal ce dimanche pour un concert résolument rock. Suivi de près par deux chanteuses francophones qui commencent à prendre de la place sur la scène musicale française : Suzanne et Hoshi, avant de clôturer le festival avec une chanteuse qui n’a plus a prouver sa place dans l’histoire de la variété : Véronique Sanson
ODP, c’était donc 4 jours de fête au profit d’une cause plus qu’importante qui, en cette année encore une fois compliquée, font du bien aux oreilles et au moral, le tout dans un magnifique cadre aux portes de Bordeaux centre. Tout ce que l’on sait aujourd’hui, c’est qu’on a hâte de savoir ce qui nous est réservé pour l’année prochaine, et d’ici là avec un peu de chances, d’autres festivals auront à leur tour rouverts…