Review : chloe moriondo – Blood Bunny

Plus badass que jamais, chloe moriondo s’affirme dans Blood Bunny, son deuxième projet !

Biberonnée aux émissions de télé-crochet, cloe moriondo se lance – très – jeune sur YouTube accompagnée de son instrument fétiche : le ukulélé. Reprenant différents morceaux, en 2014, à seulement 14 ans, elle sort en indé, Rabbit Heart, merveilleux premier projet doux et tendre.

Quatre ans plus tard, chloe moriondo a bien grandi et publie Blood Bunny, deuxième projet dévoilant l’affirmation d’une jeune ado, en passe de quitter la vie d’enfant.

I liked « Blood Bunny » because I think a lot of the songs on the album could fit a bloody scene, there’s bloody imagery in a lot of the song. And I love bunnies.

chloe moriondo n’est plus une gamine. Elle s’affirme, lève le voile, et s’émancipe dès le début de l’album avec Rly Don’t Care, défouloir pop-rock, pour s’affranchir des codes, et se foutre de l’avis des autres. À 18 ans, elle ne se laisse plus faire et s’attaque à tous les mauvais garçons dans I Eat Boys inspiré du film Jenifer’s Body avec Meghan Fox. Plus badass que jamais, elle essaye tant bien que mal de ne plus être contrôlée par les réseaux sociaux et de vivre sa vie comme elle l’entend (GIRL ON TV).

Mais l’amour, ah l’amour joue une place dans la vie tonitruante de la jeune américaine. Avec son riff de guitare colérique, chloe moriondo évoque le sentiment profond d’être amoureuse de son crush (I Want To Be With You), l’amour et la haine (Bodybag), ou l’emprise psychologique (Take Your Time).

Energique, transcendante, puissanet, chloe moriondo envoie tout valser dans ses productions pop-punk et indie pop rappelant dodie ou beabadoobee. Rien d’anodin, puisque pour la première fois elle s’est entourée d’une équipe pour l’aider à travailler sur ce nouveau projet, dont Pete Robertson (beabadoobee) et David Pramik (Oliver Tree).

Obsédée par Avril Lavigne, All Time Love, mais surtout Paramore, Chloe leur rend hommage dans Favorite Band évoquant aussi une relation où les deux soulmates se cachent leurs goûts musicaux trop opposés.

Pour cet opus, chloe moriondo se sépare de son ukulélé, sans laisser la tendre et touchante mélodie de ses débuts. Manta Rays a été écrite à partir d’une guitare sur son désir profond d’oublier une ex. Un sentiment de douleur qui l’a fera s’engouffrer sous l’eau. Une émotion que tout.e.s jeune.s adolescent.e.s a déjà ressenti. C’est ce qui fait l’une des grande forces des morceaux de l’album, tout un chacun peut se retrouver dans ses histoires d’amour personnelles mais universelles. Comme le démontre Slacker et son piano nous enivrant de regret, tandis que Vapor nous fait voyager et repenser à nos relations tumultueuses.

chloe moriondo bouleverse d’émotions et de sincérité grâce à Samantha. Déclaration d’amour pour sa petite amie connue depuis l’école primaire, évoquant – entre autres – sa passion pour ses changements capillaires, désormais iconiques : « You’re the reason that I dyed my hair blue / Samantha I’m in love with you ». Le dernier titre, What If It Doesn’t End Well, fait sensation d’un amour éternel, qui durera toute la vie, même après la fin du monde. Frisson garantit.

chloe moriondo grandit avec Blood Bunny, et s’affirme comme l’une des figures indie-pop décrivant à la perfection la génération Z.

Tracklist

1. Rly Don’t Care

2. I Eat Boys

3. Manta Rays

4. GIRL ON TV

5. I Want To Be With You

6. Slacker

7. Take Your Time

8. Bodybag

9. Favorite Band

10. Samantha