Alors que leur premier album Embrace se prépare à sortir imminemment et à défaut de les avoir vu au MaMA 2020, nous avons discuté musique, projets et souvenirs avec les membres du groupe éclectique Keep Dancing Inc !
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots pour ceux qui ne connaissent pas votre projet ?
Joseph : On est Keep Dancing Inc, un groupe de pop rock électro parisien. On est trois, et cela fait un moment que le groupe existe, mais on sort notre premier album le 23 octobre, Embrace.
Pourquoi le nom Keep Dancing Inc ?
Louis : C’est un nom qu’on a choisi il y a très longtemps, je pense même avant que Joseph entre dans le groupe. Keep Dancing Inc ça veut dire continuer à danser malgré les difficultés, ne pas se laisser faire. Et je pense que c’est encore plus pertinent maintenant car notre ancien chanteur principal est parti du groupe. Ca a été une période un peu compliquée mais on a continué de danser malgré ça. La philosophie c’est de ne pas s’arrêter de danser. Même en temps de Covid !
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Louis : Gabrielle et moi étions dans le même groupe au lycée, un groupe de Stoner.
Joseph : Après, Louis a fondé le groupe avec Charles, fin 2015. On était trois pendant très longtemps juste Louis, Charles et moi. Gabrielle nous a rejoint en 2018. Fin 2019 Charles a quitté le groupe et on est de nouveau trois.
Votre premier album sort dans quelques jours, comment est-ce que vous vous sentez ? Vous avez hâte, vous êtes anxieux ?
Joseph : La première chose déjà, c’est que ça fait très longtemps qu’on vit avec cet album. Il a été fini il y a un an, et les chansons ont été composées bien avant ça. Ca fait longtemps qu’on a hâte de le sortir et donc on est très excités.
Gabrielle : La date a été repoussée deux, trois fois …
Joseph : Ca fait longtemps qu’on a envie de le sortir ! Et en même temps un peu anxieux de le sortir dans une période aussi pourrie.
Si vous deviez choisir un mot pour décrire ce futur album, quel serait-il ?
Gabrielle : Eclectique.
Joseph : Pourquoi ?
Gabrielle : Parce qu’il y a beaucoup de genres différents. Il y a une base, un fil rouge, mais tu passes de A Letter à Old Child, c’est pas du tout la même vibe.
Louis : Je dirais cohérent.
Joseph : J’aurais dit cohérent aussi..
Gabrielle : Sexy ?
Joseph : Sexy !
Louis : Les trois mots sont un peu antithétiques ..
Ca prouve que vous avez peut-être une lecture différente de votre album chacun ?
Gabrielle : On a chacun une chanson préférée différente peut-être ?
Très bonne question ! C’est le cas ?
Joseph : Personnellement, ça change tout le temps.
Louis : Pareil ! Peut-être Could You Stop.
Gabrielle : J’ai tout le temps une chanson préférée du moment, qui change. Et une qui reste de base, que j’ai toujours dans la tête : How It Starts, la dernière de l’album. Pour le feeling que donne la chanson, elle clôture bien un album, un sentiment mi-triste et mi-heureux.
Joseph : Moi ca serait peut être Moving On, car elle ne ressemble vraiment à rien d’autre de ce qu’on a déjà pu faire.
Comment travaillez vous sur l’esthétique de vos clips ? On sent une atmosphère travaillée, un peu rétro, vous vous appuyez sur d’autres personnes pour l’inspiration visuelle ou elle vient globalement de vous ?
Joseph : Pour le premier clip qu’on a fait cette année, Could You Stop, on avait aucune idée de ce qu’on voulait faire. Les images ne nous venaient pas en tête. On a demandé au réalisateur Joseph Bird de nous proposer ce qui lui venait.
Gabrielle : Au début il ne voulait pas cliper cette chanson car elle n’évoque pas forcément d’univers particulier.
Joseph : Mais il a finalement trouvé l’inspiration et écrit un petit pitch qui nous a plu. Ensuite on devait tourner le clip de Start Up Nation mais ça a été compromis dans un premier temps avec le confinement. Donc on a décidé de faire une lyric video avec des images de VHS tournées pendant qu’on enregistrait l’album. Ensuite pour Long Enough, on a fait appel à un réal qui s’appelle Louis Muller. Là on est arrivés avec une idée, nos références, et de là est né la mise en scène qu’il a développé. Pour Start up Nation, il a tout fait.
Gabrielle : Pour le prochain clip, on bosse encore avec lui. On lui donne une idée forte et il se l’approprie avec sa vision !
Joseph : Le prochain qui sera No Milkshake In Hell, et qui sortira en décembre si tout va bien. C’est particulier parce que pour celui-ci car on a vraiment une idée en tête depuis le début, que l’on présente à un réal pour qu’il se l’approprie, et après ça devient un dialogue !
Quel est votre meilleur souvenir en live à trois ?
Louis : Alors à trois on a fait qu’un seul live (rires). C’est assez marrant, c’était notre premier concert depuis 1 an et demi, et notre premier concert sans Charles. J’étais tellement stressé quand j’étais en backstage, je me chauffais la voix. Et quand je suis arrivé sur scène je me suis rendu compte que j’avais rien branché.
Joseph : Et moi j’avais déjà lancé une backing track.
Louis : Donc je devais faire le show et me brancher …
C’est aussi ça l’adrénaline du live !
Louis : Je pense que mon matos devait être opérationnel au bout de sept chansons.
Gabrielle : Et il y avait quoi, 10 chansons (rires).
Vous considérez que vous avez les mêmes influences musicales ?
Gabrielle : Je pense qu’on a une bonne base en commun, mais qu’on est aussi attirés naturellement par des choses différentes.
Joseph : Dans les influences communes on retrouve pas mal de choses dans l’indie rock, comme les Drums. En fait, même notre base commune est assez éclectique. Par exemple, les playlists en commun qu’on fait quand on prend la voiture pour partir en tournée passent par beaucoup de styles différents, on est très ouverts à des genres musicaux différents.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Gabrielle : Pleins de concerts !
Louis : Des vaccins !
Joseph : Ce qu’on peut nous souhaiter et souhaiter à l’industrie musicale c’est la fin du Covid et que les concerts puissent reprendre, que tout le monde n’ait pas mis la clef sous la porte.
Gabrielle :Et qu’il n’y ait pas trop de petits indés qui coulent.
Louis : Keep Dancing !
