Rédactrice Photographe Responsable partenariat Paris
Après avoir sorti son premier clip, Nunuages, au début de l’été, on a retrouvé Felixita, en vacances, chez elle, à Nice, en préparation pour le tournage de son second clip.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Felixita. J’aime la mer, dormir, jouer du piano, chanter des chansons, le sud et ne rien faire, très fort.
Tu sembles très attachée au sud. Quel est ton lien avec la région niçoise ?
J’ai la chance d’être née à Nice, j’y retourne toujours et j’ai toujours la même émotion. Il y a aussi ce rythme qui est tellement différent d’ailleurs et qui est très important dans mes histoires et dans mes chansons.
Même si bien sûr, il faut vivre fort et intensément, faire la fête et avoir un travail passionnant mais on peut aussi se détendre, ne rien faire, faire la sieste, réfléchir à ce que tu vas manger, faire les courses au marché, boire un café, puis arriver rapidement à l’heure de l’apéro, chercher une mozzarella fumée, se donner la possibilité de décompresser, de vraiment vivre au rythme de ses envies et de laisser de la place à la spontanéité, chose qu’on a moins à Paris.
Comment a commencé ta carrière musicale ? Comment es-tu tombée dedans ?
Au début, je voulais être comédienne. Après mon Bac, je suis partie à Paris faire des études de théâtre. Pour apprendre mes scènes, je chantais les textes. Mais j’étais hyper nulle, j’étais une catastrophe. Un jour, en chantant mes textes sur mon vélo pour aller à mon cours, j’ai eu un accident qui m’a immobilisée. J’ai été privée de cours de théâtre, j’ai donc pris du temps pour réfléchir. C’est pendant ma convalescence à Nice, dans la maison familiale, que j’ai commencé à écrire des chansons au piano.
Quelles ont été tes influences ?
Il y a eu plusieurs influences. Quand j’étais petite, dans l’atelier de ma mère, Radio Nostalgie passait à bloc. La variété française avec Dalida, Claude François, Charles Aznavour, Françoise Hardy m’ont imprégnée naturellement. Ensuite, au collège, j’étais super intéressée par les garçons. J’apprenais les textes de rap par cœur pour provoquer la discussion. Et, comme j’adore faire la fête, j’adore toute la scène de rap française : Maes, Ninho, Aya Nakamura. Tout ça s’est mélangé assez instinctivement.
Il y avait aussi une volonté de transmettre l’univers des films et des comédies d’aventures qui me parle beaucoup.
Tu as sorti le magnifique clip Nunuages au début de l’été. Peux-tu nous parler du tournage ?
Ce premier clip est une co-production avec JAYUS. J’ai fait la réalisation mais je suis entourée et travaille notamment avec mon frère et un assistant.
Ce clip était un peu un rêve. C’était une vraie volonté, en tant que niçoise, de montrer Nice de cette façon, d’accéder à tous ces endroits (la plage de la Rascasse, la baie des Anges, le Palais de la Méditerranée). Je me suis régalée pendant le tournage à revoir Nice à travers ce regard.
Ça a été une vraie petite respiration de sortir ce clip au début de l’été. Je pense qu’on avait besoin de revenir à des choses basiques, de rêver, de douceur, de légèreté et d’évasion.
Peux-tu nous parler de la scène au Palais de la Méditerranée où tu es au bord d’un balcon au 8ème étage, à plusieurs mètres du sol …
Cette scène est aussi un petit clin d’œil au film Un éléphant ça trompe énormément où Jean Rochefort, dans son peignoir rouge, est bloqué sur sa fenêtre, seul.
Pendant les dix premières minutes, je ne faisais pas la fière. Ensuite, j’y ai pris gout et ça m’excitait un peu de me prendre pour Belmondo. Et à la fin, ça allait, je n’avais plus le vertige.
Le Palais de la Méditerranée est un endroit vraiment magnifique. Le concierge a été top sympa, il a adoré le projet. Ça s’est fait en douceur entre niçois. L’ambiance était super cool.
Le clip comporte également un grain particulier qui peut faire penser à un court métrage …
On est partis sur ce synopsis avec ces couleurs primaires, cette vison de Nice très riviera des années 60/70. Si on avait filmé avec la technologie actuelle, ça aurait dénoté et ça en aurait fait un objet moins spontané.
On a recherché les vrais objectifs d’époque, on a loué le matos à Paris. Arthur Quaranta, le chef opérateur, a fait un boulot magnifique. Tout le monde a vraiment compris l’enjeu.
Peux-tu nous parler de ton prochain premier EP ?
Mon premier EP comportera 6 titres. Le prochain morceau parlera et fera un petit point sur les relations entre les hommes et les femmes. Je voulais écrire d’une manière apaisée et souligner la beauté de nos différences qui font qu’il y a un monde et une harmonie possible et arrêter de compter les points de chaque équipe. Ce qui compte, c’est qu’on joue ensemble et qu’on s’amuse.
Tu viens d’évoquer les relations entre les hommes et les femmes. As-tu eu à faire à des remarques désobligeantes/sexistes ?
Ça se passe très bien. Je n’ai pas été confrontée à ce genre de situation mais si ça devait arriver, je suis persuadée que je trouverai la bonne petite blague pour retourner ça avec humour.
Je pense qu’en prenant un peu de recul sur les choses, en mesurant l’implication, les motivations de chacun, nos différences que j’adore (vraiment, je prends d’ailleurs action à les célébrer dans ma vie de femme). C’est en ayant une vision des choses différentes que parfois tu construis des choses magnifiques.
J’ai la chance de travailler avec mon frère. On a des perceptions et des prises de décision différentes mais ça rend le dialogue très riche. Je suis entourée d’hommes et de femmes mais il y a un climat d’harmonie et de tendresse que j’ai essayé d’instaurer autour du projet pour qu’on puisse travailler main dans la main et pour qu’on puisse tous kiffer. J’amène toujours des goûters aux réunions !
Quelles vont être tes actus à la rentrée ?
On devait faire les 5/6 premières parties de Thérapie Taxi au Zénith. Pour l’instant, ça a été reprogrammé du 16 au 26 septembre. J’ai une autre belle date de prévue avec Pomme au Botanique, à Bruxelles.
J’espère que les choses vont s’apaiser, que les concerts seront possible mais on avance à l’aveugle. A part avancer en faisant comme si les choses allaient se faire, il n’y a pas vraiment d’autres solutions.
Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
Souhaitons que tout le monde aille bien pour faire des images de rêve pour mon prochain clip, des chansons vraiment cool et se retrouver pour danser et chanter ensemble !