Les californiens d’Allah-Las ont beaucoup voyagé ces trois dernières années en tournée et nous ont récemment fait parvenir une « carte postale sonore » signée LAHS en guise de quatrième album.
Cela faisait un bon bout de temps que nous n’avions pas eu des nouvelles d’Allah-Las, on commençait presque à s’inquiéter ! Heureusement le quatuor se veut rassurant et publie son quatrième album LAHS sur Mexican Summer – LE label Indie de la côte-est américaine – après trois ans de silence. Précisons ici que ces trois années n’étaient silencieuses qu’en studio puisqu’elles ont emmené les quatre garçons un peu partout dans le monde afin qu’ils propagent sur scène le son doux et chaleureux de leurs albums précédents. C’est durant cette période que murit l’idée de LAHS, un disque tout aussi ensoleillé mais surtout worldwide, que Matthew Correia (le batteur du groupe) qualifiera lui-même de « carte postale sonore ».
Ce qui frappe en premier lorsque l’on écoute le disque, c’est le son plus compact du groupe, un son qui n’abuse pas autant des reverbs que par le passé et c’est une bonne chose. Ainsi, les grooves sont plus appuyés et les guitares peuvent remarquablement s’envoyer en l’air sans se soucier des retombées. Là-dessus, Miles Michaud (chant / guitare) pose ses textes, qu’ils soient écrits successivement en anglais, en portugais, en espagnol ou même en japonais ! Worldwide donc, mais jamais trop dépaysant.
En effet, les californiens restent très attachés aux mythiques racines sonores de leur région (Holding Pattern et Light Yearly auraient pu figurer sur un disque de Jefferson Airplane), s’autorisant tout de même la présence d’un Mellotron pour soutenir leurs riffs psychédéliques.
L’album alterne entre des chansons joyeusement niaises (In The Air), des pépites psychédéliques (Star), mais aussi des titres plus épicés (Roco Ono). Cependant LAHS véhicule une palette d’émotions assez restreinte et les seules ballades mélancoliques qui se distinguent (Polar Onion, On Our Way) semblent stéréotypées. Malgré tout, cela ne semble pas affecter la bonne dynamique du disque qui, dans sa globalité, devrait ravir les futurs films de Quentin Tarantino. Avec LAHS, qui est une réussite, le groupe balaie le doux échec qu’avait été Calico Review et signe un retour gagnant !
Tracklist
1. Holding Pattern
2. Keeping Dry
3. In The Air
4. Prazer Em Te Conhecer
5. Roco Ono
6. Star
7. Royal Blues
8. Electricity
9. Light Yearly
10. Polar Onion
11. On Our Way
12. Houston
13. Pleasure
Notre sélection : Holding Pattern, Roco Ono, Star, Royal Blues
