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Le 2 août dernier est sorti le 10ème album studio du californien Ty Segall, le disque s’appelle First Taste et on vous chronique cette pépite à mi-chemin entre garage rock et expérimentation musicale.
C’est encore l’été (pas pour longtemps), nous sommes en septembre et vous êtes peut-être encore en vacances (ou peut-être pas ?). Quoi qu’il en soit, il y a quelques semaines est sorti First Taste, dernier album en date de l’américain Ty Segall : maitre actuel du garage/lo-fi/indie/punk/rock ou quelconque autre appellation. L’album est une pure réussite et il conviendra autant à une écoute les orteils en éventail sur la plage qu’à un head-banging debout sur votre bureau. Pourquoi ? On vous dit ça tout de suite…
Ravir les anciens et séduire les nouveaux
Sorti chez Drag City ce 2 août, First Taste n’est autre que le dixième opus de Ty Segall, et malgré une profusion du chanteur en ce qui concerne les sorties de disques, et bien le californien arrive encore une fois à séduire et se renouveler, le tout en restant dans une veine qui plaira aux plus anciens et fervent fans. Difficile donc de « genrer » l’album qui nous emmène à travers les pérégrinations du chanteur, et c’est peut-être finalement pour le mieux…
Une originalité incessante
Si vous avez suivi les quelques sorties précédentes de Ty Segall, vous aurez sans doute remarqué l’apparition le 4 juin dernier de Taste, morceau d’ouverture de l’album. Le titre étant accompagné à sa sortie il y a un peu plus de trois mois d’un clip sanguinolent et plutôt expérimental (qui colle donc parfaitement à la sortie du chanteur, me direz-vous. Et bien vous avez raison)…
Car encore une fois avec First Taste, le chanteur expérimente. Dans sa musique en général, mais aussi à travers le choix et la disposition des instruments qu’il utilise. Avec un titre comme The Fall, la batterie apparaît au premier plan et reste omniprésente durant les 2 minutes et 58 secondes qui composent le morceau. D’un autre côté, un titre comme Ice Plant impose une douce et lancinante mélodie qui s’introduit par une batterie, mais qui laisse vite place à un morceau chanté seulement à travers la voix de Ty Segall, et de chœurs derrière lui. L’album compte donc dans sa tracklist des moments légers et aériens qui pourront permettre aux moins énervés d’entre vous d’y trouver leur compte…
Un rock toujours très garage et très pointu
On pourrait croire que le principe même du garage rock est d’être sale, violent et cru. Pourtant Ty, maitre en la matière, nous offre ici des rythmes soignés (et pourtant très diffus), mais aussi du fuzz assez classique dans le genre, et parfaitement mesuré. I Worship The Dog montre parfaitement l’exemple d’un rock façon Ty Segall, dans une veine presque semblable à des groupes comme Egypt ou Weird Owl, le morceau est énergique, mais il est aussi très psychédélique avec des sons étranges et inattendus qui s’amusent à ponctuer le titre : une beau concentré d’énergie et de folie.
The Arms reprend aussi certains codes d’un rock assez indie, tout en se basant sur une mélodie plus mélancolique qu’agressive. Morceau plus calme mais qui prend tout son sens dans cet album qui hésite à se positionner entre sérénité apaisante et rock tourmenté…
Finalement ?
First Taste est donc « grand public » de par sa diversité, mais aussi très spécialisé à travers son rock et sa composition. On vous ne le répétera jamais assez : Ty Segall est un maître en la matière, fermez les yeux et foncez !
Tracklist
1. Taste
2. Whatever
3. Ice Plant
4. The Fall
5. I Worship the Dog
6. The Arms
7. When I Met My Parents Pt. 1
8. I Sing Them
9. When I Met My Parents Pt. 3
10. Radio
11. Self Esteem
12. Lone Cowboys
Notre sélection : The Arms, Ice Plant, I Worship the Dog, Lone Cowboys