Après avoir entamé l’année avec le champêtre Fishing For Fishies, le septuor de Melbourne revient avec Infest The Rats Nest, un opus métal complètement fou !
King Gizzard & The Lizard Wizard est un groupe qui aime expérimenter et leur discographie très prolifique peut en témoigner. Les Australiens étaient déjà passés par presque tous les genres de rock, il était évident qu’un album métal allait finir par arriver. Infest The Rats Nest, leur quinzième opus, est sorti le 16 août 2019 et est une petite pépite située entre le Thrash et le Stoner.
L’album a été enregistré et composé par seulement 3 membres du groupe, Stu Mackenzie (voix, guitare, basse), Joey Walker (guitare, basse) et Michael Cavanagh (batterie) et complété ensuite avec des harmonicas joués par Ambrose Kenny-Smith en post-production. Il s’avère que l’originalité de cette méthode révèle un trio de composition de choc qui offre des chansons ultra-efficaces, d’une qualité rare.
Le disque commence donc à 100 à l’heure avec le single Planet B et son refrain adoré des militants écolos : « There is no planet B ». Il sera suivi de 8 autres titres d’une violence encore inconnue à ce jour pour les fans du Gizz (à l’image des clips), avec au programme : riffs tonitruants (Self-Immolate), double-pédale (Venusian 2) et structures virtuoses (Superbug). On peut noter également une belle présence de la basse, qui devient même soliste sur Mars For The Rich.
Sur Infest The Rats Nest, King Gizzard & The Lizard Wizard s’empare des codes du Metal et se joue de ses clichés sans pour autant s’y complaire (Perihelion), les refrains scandés rendent les chansons beaucoup plus accessibles pour un public non-initié au genre (Planet B) et les nombreux twists de l’arrangement permettent de relancer l’attention jusqu’au bout du disque (Organ Farmer, Hell).
En ce qui concerne les paroles, Stu Mackenzie nous emmène dans une épopée à travers le système solaire, inspirée sans aucun doute par ses lectures SF et démontre une nouvelle fois son talent de storyteller dans la continuité des précédents albums du groupe. Il dévoile en bonus un timbre vocal saturé du meilleur effet, extrêmement cohérent avec l’ambiance du disque.
Ceci étant dit, l’album révèle néanmoins des faiblesses, notamment une face B plus monotone que son alter-égo la face A. Et, en terme de production, un mix qui met peu en valeur la batterie et ses kicks, non-trigués, par rapport aux guitares. Malgré ces quelques bémols, le disque est efficace (35 minutes) et nous montre a quel point les musiciens de King Gizzard sont des instrumentistes hors-pair.
Tracklist
1. Planet B
2. Mars For The Rich
3. Organ Farmer
4. Superbug
5. Venusian 1
6. Perihelion
7. Venusian 2
8. Self-Immolate
9. Hell
Notre sélection : Planet B, Mars For The Rich, Organ Farmer, Superbug, Perihelion
