Rédactrice en chef, Photographe
Le festival le plus grandiose du Pays Basque nous a offert trois jours de concerts surpuissants pour sa quatorzième édition. Récit de la première journée de festivités aux côtés de Liam Gallagher, Thom Yorke et The Voidz.
Encore une année où nous nous rendons au cœur des montagnes de Bilbao pour l’un des festivals que nous attendions le plus : le Bilbao BBK Live. Après une édition 2018 magistrale durant laquelle nous avons eu la chance de voir Childish Gambino, Gorillaz ou encore The XX, le festival basque n’a pas chômé et a (encore) affirmé sa qualité avec une programmation explosive.
11 juillet, premier jour des festivités, nous gravissons des monts escarpés pour finalement rejoindre le site de Kobetamendi. Le panorama est magnifique, il fait beau et les sept scènes sont en place pour accueillir les premiers artistes. Au programme pour ce premier jour : grosses têtes d’affiche, découvertes et surtout une entrée en matière remarquable.
L’empereur de Manchester, Liam Gallagher, a livré une prestation très attendue par de nombreux fans (beaucoup de britanniques ont fait le déplacement). La moitié d’Oasis a manifestement tenu à rendre hommage à ses années passées aux côtés de son frère avec toute une flopée de morceaux du groupe mythique : Wonderwall, Supersonic, Champagne Supernova, Morning Glory ou encore Rock’n’Roll Star.
Le public en folie chante sans la moindre fausse note les morceaux du célèbre britannique, y compris ses tubes solo tels que Wall of Glass ou encore Shockwave. Peu de surprises cependant dans le show de Liam Gallagher qui, comme à son habitude, s’est montré assez distant et fidèle à son personnage.
Nous nous précipitons sur la scène Bestean pour retrouver le légendaire Thom Yorke et son show transcendant au possible. Accompagné d’une scénographie hypnotique, le leader de Radiohead et d’Atoms for Peace s’est révélé sous un nouveau jour. Incarnant un personnage charismatique et un peu mystique, Thom Yorke a su envoûter la foule en défendant avec brio son dernier album intitulé ANIMA.
L’illustre britannique a créé la surprise avec un live captivant : des titres à la fois puissants et empreints de vulnérabilité, telle est la potion de Thom Yorke pour saisir un public qui n’a su rester indifférent à cette expérience live. Développant une atmosphère percutante, Thom Yorke a définitivement livré un des plus grands moments de ce premier jour de festivités.
La nuit est déjà bien avancée, mais impossible de rater la prestation de The Voidz sur la scène Txiki. Le projet parallèle de Julian Casablancas (qui se produira le lendemain aux côtés des Strokes) s’est pointé sur scène avec un petit quart d’heure de retard, provoquant l’inquiétude de certains admirateurs. Une fois parmi nous, les Voidz ont livré un show ultra perché. Décor fluo, son brutal et lancinant, la bande de Julian Casablancas a joué ses plus grands classiques, allant de Leave It In My Dreams et passant par Where No Eagles Fly, QYURRYUS ou encore leur dernier morceau : The Eternal Tao.
Le son se veut saturé et presque grinçant, exacerbé par l’autotune caractéristique du groupe : il en résulte un moment puissant et obsédant à souhait. Le public savoure la performance jusqu’au dernier instant et sa fidélité est très largement récompensée par un Human Sadness à couper le souffle.
Enfin, une mention spéciale pour Nils Frahm et son show tout en douceur, les excellents Psychotic Monks qui ont enflammé la scène Txiki et John Grant et ses ballades majestueuses.
Il est 4h passées, il est grand temps pour nous d’aller nous remettre de nos émotions et de nous préparer pour les journées à venir. Nous quittons l’incroyable site du Bilbao BBK Live, ignorant encore à ce moment là que le meilleur est à venir…
Le report photo du premier jour est disponible juste ici.
Article co-écrit avec Agathe Baudoin.