Rédacteur en chef, Fondateur
En ce 9 avril, on part en direction de Londres pour y découvrir un talent à la croisée entre Glass Animals, alt-J et Beck. Rien que ça !
Will Daunt est un auteur-compositeur-interprète londonien qui, étant fans inconditionnels de TENDER et HONNE, ne nous a pas laissé indifférent. A la maison, il est exposé très tôt à la musique. C’est son grand frère qui lui transmet en premier le virus étant lui même musicien. Ainsi, Will se voit presque contraint à prendre des cours de guitare dès sa plus tendre enfance mais ce n’est qu’à 14 ans qu’il parvient à s’impliquer davantage dans ce qui deviendra sa nouvelle passion ! En effet, jeune adolescent, il réalise que la musique peut s’apparenter au commencement d’un voyage dont on ne connait pas vraiment la destination… Et c’est cet attrait de l’inconnu qui lui fait débuter sa carrière quelques années plus tard.
A partir de 2011, et ce durant 3 ans, Will devient le chanteur et guitariste du groupe Zulu Winter qui avait fait ses débuts avec fracas dans la scène musicale britannique, notamment en ayant fait la première partie de Keane en 2012. Peu de temps après la dissolution du quintet, il lance sa carrière solo sous son nom DAUNT et s’oriente vers une pop-folk qu’il définira plus tard comme « slow-pop ». Il affirmait : « J’ai commencé à apprendre la musique grâce à la folk, et la clarté des sentiments qui ressort de ce style musical mélangeant guitare et chant est quelque chose qui m’interpelle et me correspond. Mais avec plus de rythme ».
Avec son tout premier titre This Body Rushes il a su marquer les esprits ! Comptabilisant plus de 400,000 écoutes dans les quelques jours suivant sa publication sur SoundCloud, DAUNT parvient à sortir de la masse d’artistes qui coexistent sur internet. Sur la lancée, il dévoile Love Slows Things Down, une sublime composition qui a mystérieusement disparue des plateformes de streaming, et qu’on retrouve uniquement en fouillant méticuleusement dans les fins fonds de YouTube.
Personnellement, on a découvert le jeune londonien à travers Beamish Boy, sa troisième composition dans laquelle on a entraperçu une simplicité chez cet artiste qui se transforme en une sincérité fort plaisante. Au fil de la chanson, il nous raconte qu’il est parfois utile de brouiller les frontières entre le bien et le mal afin de prendre des risques pour avancer. Et ce qui rend ce single d’autant plus intéressant est le mélange des genres musicaux. En effet, au delà de sa base pop-folk, DAUNT y apporte une touche indie ainsi que des éléments empruntés au hip hop. Le résultat est plus que convaincant !
Drive est extraite de son prochain EP Unbearable Light qui est attendu pour le 28 avril chez le label londonien Beatnik Creative. Il a débuté la composition de ce titre il y a deux ans de cela et s’est finalement décidé de le ressortir en prémices de son premier disque. Après de nombreux essais pour le retravailler, il conclut que la démo est sa version préférée. Et à l’écoute du titre, on ne peut qu’apprécier sa décision de nous dévoiler une compo si brute et sincère, pleine de mélancolie. Cette chanson résume à la perfection son processus de création. En effet, DAUNT marche au feeling. Il confie : « J’ai deux règles d’or ! Ecrire la chanson avant de me lancer dans la production musicale ; et si on se retrouve à travailler comme un forçat sur un titre, arrêtez tout ! Cela signifie la majeure partie du temps que le titre est nul… ».
Sa dernière composition, Unbearable Light a été publiée le 21 mars dernier et est sans aucun doute la plus réussie depuis ses débuts ! On le retrouve comme broyant du noir sur un titre qui nous apparaît comme simpliste mais qui est en somme diablement efficace ! Sur un beat répétitif sublimé tout au long de l’écoute par de délicates notes de pianos ou encore une ligne de basse presque funk, il ne cesse de répéter « do you feel alone? » comme s’il s’adressait à voix haute à son être intérieur. Malgré des paroles pleines de sens, il chante comme détaché, presque distant, mais avec une émotion bien palpable ! « Il est clair que la chanson a un réel sens visuel, s’inspirant des road movies hollywoodiens. En bref, notre personnage principal part d’un événement indéfini, d’une relation qui a révélé des aspects de sa personne qui ne lui plaisent pas, comme si une « lumière insupportable » (cf. unbearable light) avait été projetée sur lui ».
A l’écoute de ses compositions, on parvient à dresser le portrait d’un jeune britannique talentueux qui nous apparaît à la fois calme et mystérieux, presque en retenue, ne forçant pas les choses. Malgré la qualité de ses morceaux, DAUNT reste assez peu exposé pour le moment – ne comptant que 50 followers sur Twitter – ce qui nous rend d’autant plus fiers de vous le présenter comme notre dernière découverte en attendant de découvrir son premier EP qui risque de donner un gros coup de boost à sa carrière ! On est d’autant plus impatients d’écouter ce disque qu’avec des influences allant des classiques de la soul aux grosses productions hip hop, en passant par les rythmiques disco/funk des années 70, Will risque de nous surprendre ! Affaire à suivre…