Le premier EP de Peter Dallas est, comme son nom le laisse deviner, un projet de ballades électroniques, entre synthwave et indie, rêve et réalité, où se mélangent et se répètent à l’infini de courtes mélodies synthétiques et quelques mots intimes. Laissez vous emporter sans plus attendre par ce projet aux allures de poésie urbaine.
Les premières aventures musicales de Peter Dallas naissent il y a quelques années lorsqu’il fonde son propre studio d’enregistrement, le Goldstein Studio, où il accueille des artistes comme Kaytranada, l’Entourage, Hamza… Proche du collectif Grande Ville, il est encouragé par ses membres, en particulier par Jimmy Whoo, à créer sa propre musique. Il fait d’ailleurs sa première apparition sur son album Basic Instinct sur le titre Disco Ball.
En nous dévoilant, la semaine dernière, le clip de Your Lover, Peter Dallas nous révélait l’univers de son premier EP. Ce clip, aux couleurs pastel et au grain rétro nous emporte dans une douce matinée de Los Angeles. Réalisé par Sébastien Chenut, l’une des moitiés de Scratch Massive, ce clip vient habilement souligner l’impression de légèreté et d’insouciance de la musique, qui alterne entre synthés dynamiques et moments d’apaisement. La douceur d’une voix éthérée, presque chuchotée contraste agréablement avec le rythme dansant de l’instru et nous donne envie de retrouver la saveur particulières des grandes balades de retour de soirées, quand le soleil se lève sur la ville et que la chaleur commence à envahir les rues.
Dès les premières notes de l’Intro de The Ballads Of Peter Dallas on se sent envahi par une sorte de plénitude. On ferme les yeux et on a envie de partir vivre sa vie, de faire la fête, d’aimer, de voyager… Ce sentiment de liberté nous accompagne tout au long des 6 titres de cet EP. De Your Lover qui caresse nos tympans et nos âmes on passe à Disco Ball en featuring avec Jimmy Whoo, où des beats un peu plus percutants et des mélodies plus graves s’accordent à la perfection à une voix mystérieuse, rendue presque mystique par le vocoder. Ces notes plus sombres viennent apporter à ce projet une douce brutalité, une sorte de complexité dans l’insouciance globale de cet EP.
Après cette délicieuse plongée dans le côté sombre de Peter Dallas, l’Interlude nous ramène vers la lumière, comme une amie qui prend notre main et nous montre ce que le monde à encore de beau à nous offrir. Et en l’occurrence ici le monde c’est l’EP de Peter Dallas. On se laisse donc happer par Worried, où une voix masculine nous répète en boucle de ne pas nous inquiéter, que ça va aller et on a tellement envie d’y croire, d’imaginer que tout ira bien, surtout en ce moment, que quand viennent résonner quelques notes légères, comme des paillettes posées là, un sourire se dessine sur nos lèvres apaisées.
The Ballads Of Peter Dallas se termine par I Just Want You. Une douce mélodie rythmée par des synthés plus rétro que jamais pour un retour dans le Los Angeles des années 80 très réussi. La plus belle des conclusions possible pour cet EP pensé comme une grande ballade, où Peter Dallas nous aura fait voyager entre d’immenses prairies ensoleillées, des chemins tortueux et mystérieux et les grandes avenues de la cité des Anges.
Tracklist
1. Intro
2. Your Lover
3. Disco Ball Ft. Jimmy Whoo
4. Interlude
5. Worried
6. I Just Want You
Notre sélection : Intro, Disco Ball
