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Review : Tempesst – Must Be a Dream

Review : Tempesst – Must Be a Dream

Pour finir le mois de septembre et sa rentrée musicale, Tempesst nous a délivré son premier album Must Be a Dream. Regorgeant de trésors à chaque mesure, cet album est une pure merveille aux multiples facettes. 

Après quelques singles et EP depuis 2015, Tempesst nous délivrent enfin un album. Et pour un début ils visent très haut ! Les petits australiens, londoniens d’adoption, nous offrent avec Must Be a Dream un album assez stupéfiant.

une exploration musicale sur fond psychédélique

Définis comme un groupe psyché, Tempesst multiplie les influences et les mêle à merveille. Sans jamais perdre sa cohérence, Must Be a Dream est une mine d’or musicale dans laquelle on retrouve tout plein de belles choses. Le groupe porte tout de même bien son étiquette psyché. Dans des titres comme Better Than the Devil et sa mélodie au synthé qui n’est pas sans rappeler les sonorités de Temples ou encore le planant High On My Own, Tempesst s’impose.

Mais au milieu de toutes ces mélodies pop d’apparence simples et efficaces, Must Be a Dream regorge d’arrangements et d’orchestrations à couper le souffle. A la première écoute on découvre un album très sympathique qu’on a bien envie de réécouter une nouvelle fois. Puis petit à petit, à chaque nouvelle écoute, on découvre de nouveaux détails qui rendent chaque titre toujours plus captivant. Le titre éponyme Must Be a Dream  est d’ailleurs assez significatif du travail minutieux qu’a réalisé Tempesst sur cet album. Sur la base d’un blues des plus classique, on retrouve ici des chœurs féminins aux allures de chorale d’église qui apportent une délicieuse harmonie au titre. A cela, le groupe ajoute un solo quelque peu fantomatique et un ensemble de cordes. Et voilà le tour est joué, Tempesst parvient sans problème à nous faire hérisser les poils.

une matriochka de trésors cachés

Des titres pleins de synthés comme High On my Own, Tempesst nous amène sans transition à d’autres beaucoup plus calmes et doux comme Mushroom Cloud. On a là une petite redescente avec un joli slow qui commence et se termine en acoustique et est entre les deux somptueusement agrémenté de solos au saxophone. Un régal !

Avec des influences très 60’s/70’s, on obtient par exemple Walk on the Water. A mi-chemin entre ballade folk et titre des Beach Boys, Tempesst fait encore preuve de talent avec une multitude de vents pour accompagner ce titre des plus solaire et aérien. Et parce que le groupe n’en a visiblement pas fini d’être fascinant, on trouve dans la deuxième moitié de l’album des titres comme On the Run et son instru de film à suspens ou encore With a Woman qui sonne bien comme un road-trip américain au soleil. L’album se termine sur le grandiose Voices in My Head. Voilà de quoi finir plus qu’en beauté ! Tempesst clôture son premier opus sur un blues et son ensemble de cuivres. Que demander de plus ?

En bref

Tempesst a commencé fort. Dès leur premier album, ils nous proposent une production grandiose. On pourrait s’arrêter là et seulement dire la beauté de cet album tant il se suffit à lui-même. Tempesst a réussi le pari de mélanger un très grand nombre d’influences toujours avec subtilité et minutie, et celui de nous proposer quelque chose qui nous est très agréablement familier sans tomber dans le déjà-vu. En passant des harmonies vocales aux orchestrations amenant cordes et cuivres, Must Be a Dream est véritablement un album que l’on vit et ressent et auquel on risque de s’accrocher pour un bon bout de temps.


Tracklist

1. Better Than the Devil

2. Must Be a Dream

3. High on My Own

4. Mushroom Cloud

5. Walk on the Water

6. On the Run

7. Age of the Bored

8. With a Woman

9. Is This All There Is?

10. Voices in My Head

Notre sélection : Must Be a Dream, Mushroom Cloud, Voices in My Head

NOTE : 18/20

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