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[Report] Retour sur la première édition du Biarritz en été !

[Report] Retour sur la première édition du Biarritz en été !

Après de longs mois d’attente, on s’était donné rendez-vous les 20, 21 & 22 juillet 2018 pour la première édition de Biarritz en été ! 

Quand son prédécesseur rendait l’âme il y a deux ans de cela, le Biarritz en été ! lui a décidé de tout donner dès la première année avec une programmation éclectique plus qu’alléchante ! Au programme, une belle flopée d’artistes, majoritairement français, mais qui raviront un public large. Un petit débrief s’impose.

VENDREDI 20 JUIllet

Arrivé sur les lieux à 15h30 avec Juliette Armanet qui fait ses balances alors que les premiers festivaliers attendent patiemment l’ouverture des portes, on part à la rencontre de L’Impératrice pour une interview sous la pluie – à retrouver ici. Finalement, compte tenu de la météo bien trop capricieuse, l’ouverture se fera avec deux heures de retard et l’annulation regrettée des deux premiers artistes programmés. Ah le Pays Basque… Peu importe, le public chausse ses bottes – pour les plus chanceux – et les hostilités sont lancées avec les basques de Belako suivis de près par les incorrigibles Caballero & Jeanjass qui déchaînent d’entrée le jeune public. Tout se déroule à merveille et on commence les allers-retours entre les deux belles scènes pour acclamer les divers artistes présents.

Quelques instants plus tard, nos chouchous montent sur scène devant une foule quelque peu initiée. Le sextet parisien enfile sa couronne et fait danser tout le monde grâce à sa disco pop des plus entraînantes. On retrouve sans grande surprise les incontournables MatahariErreur 404 ou encore Paris tous extraits de leur excellent premier album paru au printemps dernier. L’Impératrice ne déçoit pas, bien au contraire, et aura sans doute conquis de nouveau fans.

Place à Rejjie Snow. Avec sa nonchalance légendaire, le rappeur irlandais nous a dévoilé l’excellent opus Dear Annie en mars dernier et on avait impatience de découvrir ce qu’il valait sur scène ! Sans surprise, il nous balance rapidement son planant Egyptian Luvr qui malheureusement sera coupé avant la fin par un autre titre. Une sorte de crossfade qui ne sera pas le dernier. En effet, Rejjie Snow nous a fait un joli set regroupant les meilleurs titres de sa carrière. Notre seul regret ; les « One, Two, Three » lancés par son DJ avec répétition qui gâchent légèrement le concert. Quoiqu’il en soit, on repart ravis en direction de la grande scène pour LA tête d’affiche de la soirée : Eddy de Pretto.

Eddy arrive sous les applaudissements et entame a capella Rues De Moscou dans une scénographie des plus minimalistes. En effet, sur scène on retrouve son batteur, une sorte de mur de lumière, c’est tout. De par son charisme naturel et du poids de ses paroles, aucune fioriture n’est nécessaire. Sa prestation se veut sincère, théâtrale et franchement stupéfiante ! Aucune fausse note, un public plus que ravi devant les chansons qui s’enchaînent sans répit. Une belle claque pour conclure cette première journée de concert !

La soirée se prolongera jusqu’à tard dans la nuit avec l’électro entraînante de The Black Madonna mais nous on restera loin de la foule survoltée pour reprendre nos esprits et debriefer cette première journée qui, malgré la pluie, aura attiré près de 4,000 festivaliers sur les 7,000 prévus. Well done !

samedi 21 juillet

La douceur d’Angèle nous fait débuter cette deuxième journée avec un univers pop pas si sage que ça. En effet, avec une fausse naïveté solaire la tornade belge débarque sur scène prête à présenter ses nouvelles compositions qu’on retrouvera dans son premier opus à paraître à l’automne prochain. Il est vrai qu’avec seulement trois véritables singles à son actif – Je Veux Tes Yeux La Loi de Murphy & La Thune Angèle doit relever le pari de présenter un set d’une heure composé majoritairement d’inédits. Très présente sur la scène, déambulant de gauche à droite et enchaînant les chorégraphies simples et drôles rapidement reprises par son audience, on se laisse vite charmer par une chanson qui semblerait s’intituler Balance ton quoi, traitant logiquement du harcèlement que connaissent les femmes. Le public est plus que réceptif. Entre deux titres, la sœur de Roméo Elvis questionne « Alors ? Je la mets dans l’album celle là ? ». Il faut avouer : outre ses compositions pop sucrées, son atout majeur est son charisme et sa joie de vivre qui fait plaisir à voir. Comme à son habitude, elle conclut le show avec un petit selfie en guise de souvenir.

La faim se faisant ressentir, et dans l’attente de voir monter sur scène Phoenix qui est programmé à 22h25, on se décide à partir en ville diner tôt pour reprendre des forces pour cette soirée qui s’annonce grandiose ! Quelques heures plus tard, on remet les pieds à la Cité de l’Océan et profite de la fin du set de Vladimir Cauchemar pour discuter avec des festivaliers et échanger sur les divers ressentis concernant cette première édition du festival. Les avis sont pour l’instant unanimes : tout le monde est ravi de cette programmation variée et de l’organisation du festival dont la répartition des scènes est saluée de tous !

Trêve de plaisanteries, place à Phoenix qu’on avait eu la chance d’acclamer l’an passé lors de leur passage à Garorock et qui nous avait épatés par leur énergie débordante et leur scénographie spectaculaire. Compte tenu de la masse de spectateurs, on comprend vite que les aficianados sont présents et prêt à en prendre plein les yeux et les oreilles ! Les classiques If I Ever Feel Better, Lisztomania ou encore Ti Amo sont reprises en chœur par le public, à tel point qu’on ne parvient plus à attendre le chanteur. Dingue ! Côté visuel, le show est une nouvelle fois splendide, les lumières apportent un plus non négligeable avec une synchronisation parfaite avec les instruments. Rien à dire. On frôle la perfection !

Cette seconde journée se poursuit avec le binôme le plus en vogue de la scène électro française : Polo & Pan. Puisant leur inspiration dans le mélange des genres, entre musiques traditionnelles et électro actuelle, les deux amis savent mettre l’ambiance grâce aux nombreuses pépites dont la majeure partie est tirée de leur premier album Caravelle. Une ode à l’hédonisme, aux voyages et à exotisme coloré… Leur musique se veut entraînante, aux douces saveurs estivales, de quoi conclure cette journée en beauté !

DImanche 22 Juillet

Kevin Morby nous fait débuter cette dernière journée avec son rock planant. Découvert au sein des groupes The Babies et Woods, il nous a révélé un quatrième album intitulé City Music il y a peu. Accompagné de sa guitare, il nous régale avec une indie folk qui nous invite au voyage et à la contemplation. Une mise en bouche succulente parfaitement programmée en cette fin d’après-midi.

« Salut moi c’est Antoine mais la plupart des gens m’appellent Pal Pal » Lomepal est là, remonté à bloc devant une audience particulièrement bouillante ! Il faut dire que son récent album FLIP a été acclamé de tous donc on s’attend à en prendre plein les oreilles. Les titres s’enchaînent. Yeux Disent qui est notre coup de cœur personnel est la track la plus percutante selon nous. L’euphorie se poursuit quand il invite tous ses potes à le rejoindre sur scène dans une ambiance déjantée. Le public comme l’artiste sont en symbiose parfaite, tous débordants d’énergie. Un instant de communion qui est franchement beau à voir !

Avec Cigarettes After Sex, l’ambiance retombe un peu et on se prend à discuter avec un festivalier qui nous demande s’il s’agirait pas d’une seule et unique chanson tant les mélodies se ressemblent. Personnellement, on aime bien cette atmosphère rêveuse. Certes leur musique n’est pas des plus entraînantes mais on prend plaisir à les retrouver chez nous, à Biarritz, alors qu’on était partis à leur rencontre la semaine dernière au Bilbao BBK Live Festival. Seule petit reproche : le show est identique. Mais bon, en même temps ils sont bien rodés avec leur tournée internationale qui dure depuis de nombreux mois.

On part faire le tour des food trucks le temps d’un ravitaillement bien mérité et à notre surprise le choix ne manque pas : tacos, burgers, hot dog, fish & chips ou encore poke bowls, on n’en perdrait presque la tête tant tout nous donne envie… Les prix sont raisonnables et la qualité est là ! De plus, de nombreuses tables ou bancs ont été mis en place pour pouvoir manger tout en profitant des concerts. Tout est bien pensé !

Changement total d’ambiance. On s’est essayé à Etienne Daho sous les conseils de nombreux festivaliers mais, malgré un show bien rodé et un jeu de lumière captivant, on n’est vraiment pas rentré dans l’ambiance. Il faut également noter que pendant la première moitié du set, on observait seulement un nuage de fumée qui laissait entrapercevoir des ombres sur scènes. Un collègue photographe se joue de la situation et nous confie : « C’est certainement pour cacher ses rides »

La folie contagieuse d’Agar Agar aura offert une conclusion des plus dignes à ce festival ! Avec une notoriété grandissante et des singles de haute volée, Clara et Armand nous ont laissé entrer dans leur univers complètement déjanté dans lequel la voix chaude se mêle à la perfection aux arrangements musicaux expérimentaux. Un cocktail détonnant, entre acid-disco et pop synthétique, qui peut sembler étrange pour certains mais qu’on qualifierait nous de grandiose ! Pas une minute de répit. On rentrerait presque en transe avec You’re High, la cover ultrasensuelle de Demon qu’ils avaient faite pour la BO du documentare d’Arte Touche Française.

Bilan de cette première édition

Tout d’abord, félicitations ! Félicitations aux programmateurs pour cette belle affiche, aux artistes pour avoir fait danser les festivaliers durant ces trois jours mais également félicitations aux bénévoles et autres personnes qui ont fait de ce festival un lieu d’échange, de partage dans une ambiance des plus agréables !

En effet, la force du festival réside dans son éclectisme qui nous aura ainsi fait voyager aux deux pôles à plusieurs reprises, comme notamment entre la folie contagieuse de Lomepal qui précéda la douceur de Cigarettes After Sex. Un festival sans temps mort qui a rameuté un public tout aussi varié que sa programmation. Biarritz en été aura été au delà de nos attentes et on espère grandement qu’une édition 2019 voit le jour.

Un autre point fort du festival tient à sa capacité quelque peu réduite au niveau des scènes ce qui nous aura permis aisément de nous retrouver à quelques centimètres des barrières à plusieurs reprises. Le Village Milady aura également trouvé son public venu (re)découvrir la culture basque, du surf à la gastronomie, dans une ambiance éco-responsable. Il faut avouer que le cadre aura grandement joué. Un bord de plage idyllique qui laisse place à des couchers de soleil grandioses ! Un vrai parfum d’été malgré une météo peu clémente. Mais bon, que serait le Pays Basque sans ses caprices météorologiques ? Quel plaisir de voir sa ville natale transformée à la fois en incubateur de talents et proposant également des artistes de renom, le tout dans une ambiance des plus festives ! On aura senti la patte de l’agence artistique Super! qui avait rythmé bon nombre de nos soirées étudiantes dans la capitales…

On se revoit l’année prochaine ?

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