Rédactrice en chef, Photographe
Quatre ans après sa dernière venue à Bordeaux, l’irrésistible californien Hanni El Khatib est venu défendre son dernier opus Savage Times sur la scène du Krakatoa. Entre garage rock surpuissant, pogos et rappels à volonté, retour sur cette prestation mémorable.
C’est les deux frenchies de Fantome qui ont assuré la première partie du show. Première « mini-tournée » de leur parcours, ils se sont révélés terriblement prometteurs. Tout jeunes et bruyant à souhait, le duo a su s’imposer au fil des morceaux et a chauffé la foule pour l’arrivée du grand Hanni.
La salle s’éteint, un énorme scorpion est projeté à l’arrière de la scène et le groupe débarque en entamant le titre Baby’s Ok, l’ambiance est annoncée et ce sera à celui qui se secouera le plus. Hanni enchaîne les titres, mêlant morceaux du dernier album à ceux des précédents, mêlant gros rock poignant à d’autres titres plus doux (Come Down ou Two Brothers par exemple) et la foule est de plus en plus brûlante, tellement brûlante qu’il finira par descendre pour s’agiter avec elle (et il en cassera même sa guitare !).
On retiendra de ce show un véritable échange entre le groupe ravi d’être là et le public absolument fou-furieux et insatiable. Insatiable, c’est le mot juste puisque Hanni El Khatib n’a pas fait un rappel (comme dans la plupart des concerts) mais bien trois tant le public hurlait et refusait de s’en aller. « You’re f*cking crary ! We don’t even know any other songs ! » a fini par lâcher Hanni l’air ahuri. Les bordelais auront réussi à aller jusqu’au bout du répertoire du groupe, respect !
En bref, un show mémorable à tout point de vue, aussi bien visuellement qu’auditivement, cette performance restera sûrement ancrée dans la mémoire du Krakatoa.