Rédacteur en chef, Fondateur
« Last but not least », une expression anglaise qui correspond parfaitement à cet ultime jour de l’édition 2017 du festival Garorock !
Remontés à bloc, on a franchement envie de profiter une dernière fois avant de quitter le Lot-et-Garonne pour retourner dans notre Pays Basque natal… Heureusement, tout est fait pour nous faire apprécier ces ultimes instants avec un nombre conséquent d’activités et de concerts savamment répartis tout au long de la journée. Let’s go !
Second réveil au camping et grand soulagement dès l’ouverture de notre tente en voyant le ciel dégagé. On se prépare rapidement pour repartir en ville et découvrir le fameux espace Garozen qui fait tant parler. En effet, c’est LA nouveauté à ne pas louper ! Les organisateurs ont décidé d’exploiter le centre ville de la commune en y installant un espace détente avec tout pour faire plaisir aux festivaliers : café, viennoiseries, jus de fruits et goodies proposés à des tarifs raisonnables. Mais ce qu’on a d’autant plus apprécié c’est sans aucun doute les chaises longues et la musique ultra chill qui nous auront permis de nous détendre pendant quelques instants avant de repartir en direction du festival.
Vers 16h, et après avoir plié notre tente, on retrouve la plaine de Filhole légèrement asséchée par le soleil et le vent. Alors que les Motivés! tentent de mettre l’ambiance, on se décide à faire un tour des nombreuses activités proposées sur les 35 stands. On retrouve une file d’attente immense devant le barbier et les maquilleurs, une mini fête foraine où la totalité des auto-tamponneuses sont prises d’assaut… Mais c’est la Wedding Chapel qui nous intrigue le plus! En effet, la marque d’alcool JÄGERMEISTER y célèbre des MDD – mariages à durée déterminée – dans une ambiance digne de ce nom où l’on entre-aperçoit les mariés et leurs convives hilares qui ne tardent pas d’aller célébrer cette union juste à côté, au château William Lawson. On comprend bien vite pourquoi nous avons croisés un nombre incalculable de personnes en kilt depuis vendredi ! C’est dans ce lieu de fête que les festivaliers sont invités à échanger leur bas contre le célèbre habit écossais, le tout en réalisant un défi un tantinet loufoque : se changer le plus rapidement possible.
C’est à ce moment qu’on décide de débuter réellement ce dimanche musical en partant à la rencontre du duo allemand Milky Chance qui s’apprête à monter sur scène. Dès les premières notes, on reconnait notre titre favori Down By The River qui se voit réarrangé spécialement pour ce live. Avec la présence inespérée du soleil, leur folk estivale s’intègre à la perfection à l’ambiance du festival. Cependant, une légère déception survient… Compte tenu du manque d’engouement du public un brin fatigué et surtout moins nombreux que les jours précédents, on décide d’aller s’asseoir un peu plus loin pour profiter des derniers titres de leur setlist qui mélange savamment leur nouvel opus Blossom avec leur cultissime Sadnecessary paru en 2013.
Puis, alors que la quasi-totalité des festivaliers s’empresse d’aller acclamer Petit Biscuit sur l’immense scène Garonne où flotte encore l’âme de la délicieuse M.I.A., on fait le choix judicieux de partir à la rencontre de Michael Kiwanuka sur la scène du Trec. Accoudés à la barrière, on se retrouve entre collègues avant le début du concert pour débriefer ces deux premiers jours de festival ! 20h tapante, le soulman débarque sur scène et entame pour notre plus grand plaisir le somptueux Cold Little Heart en toute intimité avec la centaine de spectateurs présents. On n’aurait pu rêver mieux ! En effet, ce titre nous a bercé durant les 7 épisodes de la série Big Little Lies sortie à l’hiver dernier… Durant une petite heure, il enchaîne les titres dont la plupart sont extraits de son excellent opus Love And Hate et qui nous apparaissent comme des classiques instantanés (on s’est pris à plusieurs reprises à baragouiner des mots sur une mélodie inconnue mais qui semblait tellement familière)… A la fin du concert, on reste estomaqués devant la prestation à laquelle on vient d’assister : un show sans bavure et si authentique ! A travers ses textes, on ressent son multiculturalisme, alliant sonorités jazz, soul, blues, folk ou bien encore rock. Et c’est certainement ces délicieux mélanges qui ont fait de ce concert intimiste l’OVNI du festival, mais avant tout un moment de découverte, de partage fort agréable entre l’artiste et son (nouveau) public !
Pas une seconde de répit que vient le tour de Mac Miller ! Et comme on l’attendait, le rappeur américain accapare la grande majorité des festivaliers en enchaînant ses titres et en se défoulant de part et d’autre de la scène. Il nous livre un set monumental devant lequel on arrive facilement à s’ambiancer que ce soit sur l’incontournable Donald Trump où il n’hésite pas à scander haut et fort un « Fuck Trump » reprit en chœur par le public, ou encore sur Best Day Ever. Personnellement, on a été particulièrement captivé par sa prestation sur Dang! qu’il interprète originellement avec son acolyte californien Anderson .Paak. En soit, le Mac ne déçoit pas, bien au contraire, et nous met encore plus d’attaque pour enchaîner avec les dernier britanniques de la journée : Royal Blood.
« Wahou ! Une vraie claque ! » C’est avec ces mots que l’on ressort d’un concert de Royal Blood. Celui de Garorock restera dans nos mémoires. Puissant, sexy, aérien et destructeur, les adjectifs manquent pour qualifier la démonstration scénique qu’ont livrés les deux membres de Royal Blood venus présenter leur dernier opus How Did We Get So Dark? dont les nouveaux morceaux sonnent parfaitement en live. Mention spéciale à Hole in Your Heart et son piano qui ajoute une profondeur supplémentaire au binôme britannique. Sans oublier les morceaux du premier album repris par le public : Figure It Out, Out of the Black ou encore Come On Over. Incontestablement, le concert le plus puissant en ce dernier jour de festival !
Comme à leur habitude, les organisateurs du festival rassemble la presse avant la fin pour tirer un premier bilan. C’est donc aux alentours de 17 heures que s’est tenue la conférence de presse autour du trio Ludovic Larbodie, Thierry Langlois et Eric Van De Zande Lucas qui semblent fort satisfaits de cette édition 2017 ! « Malgré les intempéries nous pouvons déjà vous annoncer 105 000 entrées sur les 4 jours. 92 000 pour vendredi samedi et dimanche et le jeudi, 13. 000 festivaliers étaient déjà présents sur le camping pour les concerts ». Fiers de leurs résultats, ils ne manquent pas de remercier tous les partenaires du festival mais également à souligner « le partage, la convivialité mais aussi la citoyenneté et le respect » qui a régné durant ces 3 jours et demi de festivités ! Pour conclure, ils se laissent la possibilité de rêver avec une prochaine édition qui devrait se tenir du jeudi 28 juin au dimanche 1 juillet 2018 (avec une nouvelle fois des concerts réservés aux campeurs pour le jeudi) avec une flopée d’artistes internationaux qui se donneront une nouvelle fois à 100% pour faire danser les festivaliers sur les 40 hectares de la plaine de la Filhole !
Avec une programmation éclectique – une bonne soixantaine d’artistes des quatre coins du monde répartis sur les 5 scènes marmandaises – et collant à l’actualité musicale, Garorock aura tenu ses promesses! On tient ainsi à les remercier de nous avoir convié à cet événement musical aquitain qui ne cesse de prendre de l’ampleur au fil des années ! On se revoit l’an prochain !?