Rédacteur en chef, Fondateur
Après une première journée de festival à la hauteur de nos attentes et une nuit écourtée, on attaque ce premier jour de Juillet avec le sourire d’ores et déjà aux lèvres ! La raison ? Tout simplement la programmation musicale éblouissante qui nous attend (coucou M.I.A.) et la pluie qui s’est momentanément arrêtée. What else? On vous raconte…
Réveillés aux aurores, on s’empresse de se préparer pour attaquer cette seconde journée qui s’annonce mémorable ! Et première surprise en sortant de notre tente, de nombreux nouveaux festivaliers sont arrivés durant la nuit. On se décide alors à partir en ville pour découvrir ce joli village qu’est Marmande et en profiter pour se ravitailler… On revient de notre pause déjeuner vers 15h en passant par la camping qui s’anime au rythme des différentes pépites électro-chill du collectif bordelais A L’eau, un nom de prédilection compte tenu de la météo chaotique de ces deux premiers jours de festival… Mais peu importe, les festivaliers sont présents devant la mini scène « Jungle », prenant pour certains leur petit déjeuner tant bien que mal alors que les plus téméraires entament déjà l’apéritif !
On en profite pour découvrir les nombreuses activités proposées sur le campement avec, entre autres, l’immense toboggan de 100 mètres de long sur 11 mètres de haut qui reste à l’abandon pour l’instant, les tournois de pétanque et de football ou encore certaines animations inattendues comme les ventriglisses torse nu dans la boue offerts par les plus audacieux…
Trêve de plaisanteries ! Il est temps de retourner au cœur du festival pour débuter cette seconde soirée avec le groupe originaire de Biarritz : La Femme. Dès les premières notes, la magie opère et un miracle survient : le retour tant attendu du soleil ! Rien d’étonnant qu’il se joigne aux festivités compte tenu de l’ambiance joviale qui règne devant la scène de la Plaine. La bande de Sacha Got électrise la foule avec leurs titres mélangeant rock, new waves 80’s et pop. Une queue leu leu est alors lancée par le chanteur et, en quelques secondes, la majorité des festivaliers se retrouve à déambuler au milieu du parterre encore boueux. En une heure, ils nous offrent les plus beaux morceaux de leur discographie, allant de l’incontournable Sur La Vague à Où Va Le Monde ?, en passant par le bizarre mais addictif Mycose ou encore notre favori : Si Un Jour. En somme, La Femme nous a offert une très belle prestation et a une nouvelle fois prouvé qu’ils sont devenus un groupe incontournable des festivals français !
On se dirige ensuite vers la scène du Trec pour aller à la rencontre de Rat Boy. C’est avec le quatuor dingo que l’on commence les hostilités anglaises de ce day 2 de Garorock. Déguisés, les membres du groupe britannique sont clairement prêts à foutre le bordel, au point d’exploser des bouteilles d’eau, d’arroser le public ou en encore de jeter à terre tout ce qui leur tombe sous la main (le micro par exemple). Le public est conquis et la fosse devant la scène du Trec ne fait que se remplir. C’est après un Move jubilatoire qu’il est temps d’aller voir les stars de la soirée, London Grammar.
En effet, les deux têtes d’affiche du soir ne vont par tarder à débuter leurs concerts. On commence donc avec le trio de Nottingham London Grammar qui était là notamment pour présenter leur dernier opus Truth Is A Beautiful Thing qui a récolté la jolie note de 8,5/10 via notre review ! Révélation de l’année 2013, les british nous offrent un show spectaculaire avec leur pop lyrique et onirique portée par la voix angélique d’Hannah Reid. Ils débutent sans surprise par leur plus grand tube, Hey Now, puis nous envoûte avec la reprise du titre phare du producteur français Kavinsky : Nightcall. Ce titre s’intègre si bien dans leur univers qu’on en arriverait presque à penser qu’il fait désormais partie intégrante de leur discographie! Au fil des chansons, un silence s’empare de l’audience qui se laisse porter par la douceur et la pureté estomaquante de leurs chansons. Le live de London Grammar restera sans hésiter le plus beau concert de ces trois jours de festival et certainement celui avec le plus d’authenticité ! Durant cette heure de live qui nous apparaît presque trop courte, on a vécu un moment de grâce et de partage comme nous en n’avons rarement connu. On se prendrait presque à fermer les yeux pour ressentir encore plus les émotions qui s’échappent de la voix de la chanteuse. Seule interrogation : pourquoi ne pas avoir programmé le groupe britannique en fin d’après-midi ? Car l’ambiance est quelque peu retombée et les festivaliers semblent avoir été transformés en statues de marbre..! Quoiqu’il en soit, on bénéficie d’un petit quart d’heure pour retrouver la pêche avant l’arrivée de la Queen M.I.A.
Quelques minutes après la fin de l’interlude divine du trio anglais, les basses et les platines repartent sur les chapeaux de roues. Merci Garorock ! Tu m’as permis de bien débuter cette nouvelle saison estivale en réalisant un de mes rêves: voir M.I.A. sur scène ! Certes, beaucoup auront été déçus par sa prestation, et surtout par le choix de sa tracklist qui, durant la première demi-heure était très électro-hip-hop (ce que les néophytes ne connaissait que peu de son univers), mais aucune déception pour ma part, ou une minime : elle conclut son concert 18 minutes en avance..! On apprendra plus tard que la chanteuse a souffert de multiples problèmes de sons – notamment de retours – durant son show… Toutefois, visuellement la scène nous en met plein la vue avec une immense barrière symbolisant les frontières à la fois terrestres et spirituelles, la thématique majeure de son dernier opus A.I.M. Elle nous fait un plaisir fou quand elle interprète son sublime single P.O.W.A. avec une énergie débordante et communicative ! Elle en profite notamment pour dénoncer le fascisme de Marine Le Pen en faisant un petit doigt d’honneur… Puis, après une coupure inexpliquée, la Mathangi remonte sur scène et se lance dans le lead single de son récent album, Borders. Pour illustrer ses propos, elle n’hésite pas à inviter une dizaine de jeunes filles sur scène malgré le refus de la sécurité. Accompagnée de ses danseuses, elle poursuit avec Fly Pirate, un titre qui fait référence à la polémique survenue lors de la sortie de son clip pour Borders où elle revêtait le maillot du PSG modifié. Toute l’audience joint alors ses deux mains pour symboliser la colombe qui prend son envol, avec une symbolique forte : la liberté ! Enfin, comme on vous l’apprenait un peu plus haut, le concert se termine avant l’heure avec le cultissime Paper Planes qui ne manquera pas de rebooster à fond les festivaliers. Heureusement, Vitalic qui était programmé à 00:45 décide de prendre le relais sur la scène mitoyenne un quart d’heure plus tôt et ce jusqu’à tard dans la nuit !
Dernier concert pour notre part… (Oui, on a tout donné pour M.I.A. et la fatigue se fait sentir…). Bref ! Place à Vitalic, le king des festivals qui monte sur la scène marmandaise devant un public remonté à bloc et prêt à se trémousser sur ses délicieuses pépites électro ! En effet, en peu de temps, le frenchy parvient à hypnotiser tout le monde avec les différentes pistes de son dernier album Voyager. Mais c’est le puissant Stamina qui transformera entièrement la plaine en dancefloor géant comme la veille avec Diplo ! Plein de boue, et avec une immense satisfaction, on attend les dernières secondes de son set pour filer droit dans notre tente alors qu’on entend au loin les premières notes de Mr Oizo ! On s’arrête là pour aujourd’hui histoire d’être à 100% pour profiter de l’ultime jour de festival… On sent la nostalgie arriver…