On file désormais encore plus dans les coulisses du festival avec Victor, responsable backstage qui s’occupe notamment de répondre aux demandes des artistes !
Salut Victor. Merci de discuter avec nous. Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter, qui es-tu, et depuis combien de temps es-tu sur ce festival ? Qu’est-ce qui t’a amené à bosser pour Pete The Monkey ?
Moi c’est Victor. Cette année, je gère les loges, la partie backstage. Donc j’accueille tous les artistes et je les régale sur place, pour que les conditions soient au max pour tout le monde !
Je suis arrivé sur le festival il y a déjà 3 ans, j’étais stagiaire ici au début. Je m’occupais de tout un pan de la programmation extra-musicale, c’est tout ce qui se passe hors de la musique : performances, ateliers, stands de créateurs… Et j’avais plein d’autres petits postes liés à mon stage : le merchandising, la coordination. J’ai fait ça il y a 3 ans, et l’année dernière je faisais la régie de la scène Casbah, la journée. Je me suis également occupé de la coordination de l’aftermovie l’an dernier et cette année je suis principalement au backstage pour la première fois et c’est très cool.
Concernant ma formation, je suis Breton (St Brieuc), j’ai fait un BTS communication à Dinan, je suis ensuite parti à Bordeaux où j’ai fait une école de management culturel. J’ai ensuite fait un service civique à la Rock School Barbey (SMAC de Bordeaux). Après, je suis partie sur Paris et j’ai fait mon stage chez Super Mon Amour, un tourneur.
Beau parcours ! Nous on adore déjà Pete The Monkey et même si c’est la première fois qu’on vient, on découvre un nouveau monde. Il y a des valeurs qui ne sont pas forcément mises en avant en France qui trouvent leur place ici. On a un peu l’impression que c’est une grande famille ici. Comment tu vis cet aspect du festival depuis les backstages ?
Cette année c’est vraiment différent. Depuis les backstages on est vachement isolés du reste du festival. On vit dans notre bulle. Je vois peu de concerts mais j’ai de la chance car je suis vraiment dans le côté échange avec les artistes, ce qui est très intéressant pour moi. Je suis moins spectateur cette année, c’est sûr mais j’adore savoir que les artistes sont contents d’être là !
Justement, en lien avec ça, à chaque fois qu’on interroge quelqu’un, on demande à la personne de poser une question pour la/le suivant.e. Nous avons donc demandé à Henry de te poser une question. La voici : comment fais-tu pour parvenir à satisfaire les besoins, les envies des artistes que tu accueilles sur le festival ?
Avec des sourires, en vrai ! Beaucoup de sourires, de positivité. J’ai fait toute la prépa pendant des mois : je lisais tous les riders*, à partir de là je sais ce que le festival peut ou ne peut pas fournir. Nous avons des principes que nous essayons de garder pendant tout le festival et cela inclut les demandes d’artistes : pas de packs d’eau, pas de viande, pas de charcuterie, peu d’emballages.
Mais, selon certains artistes nous devons faire quelques entorses au règlement : cette année nous avons accepté de donner du fromage en loge, je suis donc allé ce matin à la fromagerie pour sélectionner du fromage local (normand). C’est un travail de compromis et il s’agit de faire plaisir à tout le monde tout en gardant nos valeurs.
Du coup, comme tu nous parles de rider, on va te demander forcément une petite anecdote ; est-ce que tu as des demandes qui sont loufoques ?
Sincèrement, je n’en ai pas eu des tonnes ! Je peux vous en citer deux : Obsimo qui m’a demandé une photo de Mister Bean. Comme j’avais un peu de temps, j’ai fait un montage avec son chien qu’il tient dans les bras puis a la tête de Mister Bean à la place de la tête de son chien.
Et l’autre anecdote que je trouve rigolote aussi, c’est Kirin J. Callinan qui avait demandé des chaussettes d’un club de foot local. Comme ça fait trois ans que je suis ici, je connais bien les locaux et j’ai donc dégoté une paire de chaussettes floquées ‘Pete the Monkey et Saint Aubin sur Mer’. Depuis, tout le monde veut les mêmes chaussettes ! J’espère d’ailleurs qu’il les portera pendant son concert.
J’ai de la chance pendant ce boulot d’être de temps en temps accompagné par Louana, mon binôme, qui a plus de 10 ans d’expérience dans la production, mais majoritairement j’ai travaillé solo : les courses des loges, des petits tours chez Emmaüs et dans des ressourceries. C’est du travail mais honnêtement hier j’ai eu droit à des câlins et à des remerciements donc j’étais super content.
On a une petite question sur tes goûts musicaux ! Si tu devais faire venir ton artiste rêvé sur le festival, ce serait qui ?
C’est toujours la même chose qui revient pour moi je crois, mais Infinite Bisous, en vrai, j’adore ! C’est tout doux, c’est pas la grosse teuf mais j’adore ! Malheureusement je crois que le projet n’existe plus trop.
D’ailleurs, tu dois pas mal travailler en collaboration avec Louis et Dimitri qui gèrent la programmation musicale. Quelles sont tes relations avec eux ?
Cette année j’ai eu la chance de faire partie des comités de programmation avec,Louis, Dimitri et Ines. Il y a quelques noms que j’avais poussés qui ont été validé et j’étais très content : Sofia Courtesis par exemple. Nous avons beaucoup parlé de programmation ensemble et j’ai proposé des noms, qui étaient parfois appréciés par le reste du comité, parfois non, c’est comme ça.
D’ailleurs, est-ce que tu as une question à poser à Dimitri que nous allons rencontrer à la suite ?
Quel est ton ressenti, ton avis sur l’évolution du festival depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui, avec le changement de site ainsi que la jauge qui a augmenté ?
Super, c’est très bien ! Un grand merci Victor !