Review : Katuchat – Still Life

Katuchat nous dévoile Still Life, un premier album poétique où il développe son identité sonore vaporeuse et expérimentale.

Originaire de Tours, Katuchat se plonge dans la musique électronique pendant ses années lycée. Il se lance en 2013 avec son premier EP Lonely Cloud où il y développe son identité musicale novatrice. Son chemin artistique continue avec Lapis Lazuli, son second EP sorti en 2016. S’ensuit sa signature chez Roche Musique en 2018 et un troisième opus plus intime : Anaesthesia. Le producteur français attache une attention particulière à l’esthétique qui se dégage de son image, ses vidéos et sa musique. Ainsi, il nous dévoile sa démarche artistique plus personnelle dans le clip de Spleen. Grâce à des visuels captivants, l’artiste montre les stigmates physiques et psychologiques auxquels il est confronté au quotidien.

En 2019, le producteur français nous dévoile le magnifique Rarities, un EP mélancolique et contemplatif créé par des rythmes syncopés et des synthés vaporeux. C’est dans le même esprit que l’on découvre aujourd’hui Still Life, un premier album extrêmement bien réalisé. On retrouve dans cet opus son identité musicale qui est une réelle invitation au laisser aller. Bercé par ses mélodies, on se perd dans nos pensées et on s’autorise à une douce pause musicale.

Les deux premiers single annonçant l’album étaient quelque peu surprenants avec des collaborations aux mélodies insaisissables. D’abord, Together in Delight avec la voix claire et tendre de Lia accompagnée du piano et des rythmes syncopés propres à Katuchat pour un résultat aérien presque mélancolique. Puis, dans Home Is Not a Safe Place, l’artiste propose un morceau un peu différent avec le rappeur Chester Watson contrastant avec la voix douce et apaisante de Sølv. L’ambiance y est brumeuse et est mise en image par le trio JTM avec qui l’artiste avait déjà travaillé sur le clip de Spleen.

L’album s’ouvre sur Sirocco, un morceau calme avec des notes de piano souples, des synthés mystérieux et des notes de violoncelles chaudes qui ouvrent notre curiosité. Pour la suite de notre voyage musical, Katuchat nous propose un morceau d’électro cloud avec des pointes d’ambient : Prairie.

L’artiste nous emmène sur des musiques plus expérimentales où l’on retrouve son identité musicale dans Pink Satin et Dust. Ces deux morceaux, par leur singularité, sont nos favoris de cet album. Fermez les yeux, et laissez vous porter par leurs sonorités électroniques et aériennes.

Le producteur nous porte vers des recoins plus sombres dans Memento. Un titre également expérimental avec des sons très saccadés où l’on a l’impression d’être plongé dans les abysses. Des voix modifiées essaient d’en sortir mais sont rapidement rattrapées par les instruments électroniques. Ce morceau est novateur – il change de tout ce qu’on a l’habitude d’écouter. Puis, Katuchat revient à des mélodies plus claires qui se rapprochent de l’ambient dans Flashover et Santa Rosa où les basses profondes contrastent avec les synthés aériens.

Nous terminons notre exploration musicale en douceur avec Baby Blue Eyes, Katuchat livre un dernier morceau juste et poétique.