Rédactrice Photographe
Zimmer a transporté la Maroquinerie sous les sonorités envoûtantes et aériennes de son dernier album le 15 janvier dernier.
En ce mercredi soir, la salle intimiste et chaleureuse de la Maroquinerie est pleine. Après une première partie réalisée par CLAAP, l’ambiance devient tamisée, la salle se plonge dans le noir pour ne laisser place qu’aux faibles faisceaux rouges et bleus des projecteurs.
L’électro mélodieuse de Zimmer est effectivement réputée pour être accompagnée d’une scénographie particulière lors de ses concerts. Derrière lui, se trouve une installation d’écrans qui opèrent des boucles lumineuses hypnotisantes au rythme de la musique. On distingue à peine le tee-shirt blanc de Zimmer, en train de manier ses platines, ainsi que l’indicateur de bpm qui ne cesse de frôler dangereusement la limite règlementaire. Cette esthétique visuelle et lumineuse, bien que représentant un réel challenge pour les photographes présents, n’en est pas moins déplaisante pour le public qui ne sait où poser ses yeux entre les faisceaux de lumière et le jeu des écrans. Visuel et sons s’entremêlent pour un spectacle hypnotisant qui transporte le public, conquis, le temps d’une soirée.
Zimmer débute son concert par des morceaux plus groovy et accessibles afin d’échauffer la salle. Les beats sont profonds et le public ne peut s’empêcher de se mouvoir sous leur poids. Les transitions sont justes et finement réalisées, et pourtant surprennent toujours l’audience qui ne manque pas de le faire remarquer par quelques sifflements et applaudissements.
Peu à peu, les sonorités deviennent plus énigmatiques et futuristes, à l’image de la techno subtile et sauvage de Zimmer. Le temps s’est arrêté dans le 20ème arrondissement parisien. Le public, calme en apparence, semble être en plein voyage : la masse se meut en même temps ce qui donne un joli spectacle depuis le balcon du fond.
Le concert se termine sous les applaudissements du public béat après qu’un guitariste l’ait rejoint sur scène pour clôturer la soirée.
Report écrit : Lisa Pujos