Rédacteur en chef, Fondateur
Jeune prodige français de l’électro, InClose s’apprête à sortir un nouvel EP dans les jours à venir. A cette occasion, on a eu la chance de discuter avec lui !
Alors qu’il nous a d’ores et déjà partagé deux jolis extrait de son prochain opus – l’excellent Chrome et plus récemment Close – Paul-Henry a.k.a. InClose nous parle de son attrait pour la musique, son parcours, son regard sur la scène électronique française mais aussi de ses projets futurs !
Salut Paul-Henry ! Comment vas-tu ? Et surtout, comment te sens-tu à l’approche de la parution de Majestic ?
Très bien merci ! Je suis assez excité, cela fait un moment que je travaille dessus et c’est toujours cool de voir sortir son nouveau bébé.
Tu as tout juste 25 ans et tu as déjà un très beau parcours derrière toi. Comment en es-tu arrivé à faire de la musique ?
En effet je vais avoir 25 ans en novembre. Je suis issu d’une famille de musiciens : mon père est saxophoniste, mon grand père était chef d’orchestre ! J’ai donc baigné depuis tout petit dans la musique. J’ai un parcours classique ; piano au conservatoire puis vers mes 17 ans j’ai décidé de faire de la musique électronique. Je me suis donc procuré Reason et puis j’ai commencé à produire des morceaux dans ma chambre d’ado.
Depuis la sortie de Candy en 2015 qui se voulait assez funk tu as négocié un virage plus électro voire club. Comment composes-tu ? Quelles sont tes motivations, tes inspirations ?
En effet Candy était assez funk, disco voir un peu tropical et puis j’ai senti le besoin de produire des morceaux plus profond, plus dark comme White Lack et plus dédié au club et au live. Je travaille avec Reason et des synthés analogiques puis parfois je pioche dans des banques de samples mais j’aime principalement travailler avec mes synthés car cela apporte un grain et une ampleur dans le son que je trouve super important. Je fais de la musique quand j’ai le temps, quand j’en ai envie et j’essaie toujours de partir d’une influence ou d’un mood. En fait, j’ai toujours eu du mal à me caser musicalement, j’aime explorer d’où parfois des changements de styles. Il faut savoir prendre des risques aussi.
Tu as signé chez DDM Recordings aux cotés d’une belle flopée d’artistes (Møme, Blow pour ce ne citer qu’eux) mais aussi joué avec des poids lourds tels Vitalic et Rone. Quel regard as-tu sur la scène électro ?
La scène électronique est en perpétuelle transformation mais en ce moment on sent que la house/techno prend une place énorme. Je trouve qu’il y a pas assez de projet électro qui réussissent à sortir du lot, ce qui est sûrement dû au fait qu’en ce moment les gens écoutent majoritairement d’autres styles tels que le rap ou la pop. Ce qui est certain c’est que la scène électronique française ne s’est jamais aussi bien portée ! On peut être très fiers de tout ce qu’il se passe et sur tous les fronts (techno, house, electro…)
Quel est ton souvenir de concert le plus dingue ?
J’en ai plusieurs comme la première partie de Møme à La Cigale mais dernièrement j’ai vécu une situation incroyable à La Clairière où je jouais en DJ Set avec Bon Entendeur et Yuksek. Au moment où Bon Entendeur termine son set, Yuksek qui devait reprendre avait perdu ses clés usb et j’ai donc dû le remplacer au pied levé et jouer jusqu’au bout de la nuit. C’était vraiment improbable est trop fou car l’ambiance était dingue et le club blindé !
Selon toi, qu’est-ce qui te différencie des autres artistes de la scène électronique française ?
C’est une bonne question, je pense que c’est peut être le fait que je ne m’enferme pas dans un style et que du coup mes productions sont assez éclectiques… Aussi, je pense que la DA visuelle est assez singulière.
En effet, tu sembles apporter un grand soin dans l’esthétique de tes clips mais surtout de tes pochettes. Une symbolique très graphique, qui semble illustrer une autre dimension… Peux-tu nous en parler ?
En effet sur mon projet InClose j’ai toujours voulu mettre en avant le côté visuel et soigner les clips, les pochettes, les shootings. Je suis fan d’animation et c’est tout naturellement que j’ai voulu avoir des clips d’animation. De plus, je compose souvent avec des images dans la tête et donc j’essaie de les retranscrire dans ma musique et dans la DA visuelle. Comme sur mon single Candy que j’ai composé avec des images de jungle, de monde fantastique en tête et on a essayé en suite de le retranscrire dans le clip. Pour info « inclose » veut dire encerclé et au tout début de mon projet je travaillais sur des visuels avec des cercles.
On en parlait un peu plus haut, tu t’apprêtes à sortir un nouvel EP Majestic. Que peux-tu nous confier à son sujet ?
Je peux vous dire que j’ai beaucoup travaillé sur cet EP et que j’ai essayé de faire une suite logique à mon dernier EP Synchronized, j’espère qu’il vous plaira car c’est un EP éclectique avec des morceaux assez club dans lesquels j’ai essayé d’insérer une petite pointe de poésie. J’ai hâte d’avoir les retours des gens !
D’ailleurs, alors que tu en es à ton troisième EP, tu n’as pas encore sorti d’album. Pour quelles raisons ? Un besoin de regrouper que quelques titres dans la même veine avant de passer à une nouvelle envie, un nouveau style ?
Encore une bonne question. J’ai déjà pensé à faire un album mais je trouve que c’est encore trop prématuré et j’aime beaucoup les formats EP. La démarche d’un album est pour moi assez sacrée cela prend beaucoup de temps mais je pense m’y mettre très prochainement…
On arrive bientôt à la fin de l’année. Comment la résumerais-tu ?
C’était une superbe année avec de belles dates, de belles rencontres. Ce fut une année très chargée également car, à côté de mon EP, j’ai passé pas mal de temps à produire pour d’autres gens. Désormais j’ai envie de me concentrer sur ma musique. D’ailleurs je suis entrain de travailler sur un side project house…
Que peut-on te souhaite pour 2020 ?
La composition d’un album ? (rires)
On verra, en tout cas souhaitez moi de la réussite, de l’inspiration et du bonheur !
Un mot pour conclure ?
Merci à vous pour cette interview et bisous les amis !