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Review : Nick Murphy (fka Chet Faker) – Run Fast Sleep Naked

Review : Nick Murphy (fka Chet Faker) – Run Fast Sleep Naked

Après ses 3 EPs et son premier album Built On Glass, très réussi, sorti en 2014 et certifié disque de platine, l’impatience nous gagnait quant à la date de parution du prochain disque de Nick Murphy, anciennement Chet Faker. Notre patience a enfin été récompensée vendredi dernier avec la parution de son second opus Run Fast Sleep Naked.

Habitués aux sonorités très électro pop de ses précédents titres, on doit avouer qu’après la première écoute de Run Fast Sleep Naked, on est restés un peu sur notre fin, voire légèrement frustrés.

En effet, pour ce second album, l’Australien a opéré un virage musical auquel on ne s’attendait pas. Les 11 morceaux qui composent cet album – enregistrés entre Tokyo, la Nouvelle Zélande et New York – forment un ensemble d’une extrême variété et dont les influences, plus pop que sur ses précédentes compositions, nous ont surpris aux premiers abords.

Après plusieurs écoutes et s’être davantage imprégnés du nouvel univers proposé par Nick Murphy, force est de constater que cet album nous démontre, de manière implacable, qu’il est capable de nous offrir un large panel musical d’une grande diversité. Les instrus sont multiples et variés, ils parviennent à insuffler des rythmes et des sonorités inattendus et une ambiance bien particulière et identifiable pour chaque titre composant ce disque.

Nick Murphy s’est donc entouré d’un orchestre de 15 musiciens et s’est orienté vers un univers teinté de sonorités plus cuivrées sur Never No et Dangerous et plus pop sur Harry Takes Drugs on the Weekend et Sanity, premier single groovy extrait de l’album qui vous fera probablement danser tout l’été.

 

Nick Murphy nous livre également des morceaux plus acoustiques, comme le titre Believe Me où la simplicité du combo piano – voix, accompagné d’un soupçon de vocoder et de cuivres en fin de morceau, procurent une atmosphère plus intimiste.

Enfin, la mélancolie et l’envolée quasi lyrique, grâce à la présence de la section cordes sur Message You At Midnight vient clôturer en douceur et surtout en émotion cet album.

 

Alors oui, il est vrai qu’à la première écoute, on a été un tantinet déçus. On s’attendait à réécouter ses sons électro qui nous sont si familiers, qu’on aime tant – comment ne pas penser à Drop the Game en feat. avec Flume ou I’m Into You – et auxquels il nous a habitué. Mais, ce changement de registre et d’univers n’en est pas moins intéressant, bien au contraire.

Nick Murphy réussit avec brio son tour de force. En sortant de sa zone de confort, de sa routine électro, il nous prend de court, nous surprend et nous amène vers des contrées plus pop, plus colorées et plus cuivrées. Il nous pousse également dans nos propres retranchements en nous confrontant à cet éternel dilemme entre le confort de nos habitudes versus la prise de risque.

Alors Nick, continue de nous surprendre ! Au final, on aime bien les surprises, l’inattendu et être bousculés dans nos vieilles habitudes !


Tracklist

1. Hear It Now

2. Harry Takes Drugs on the Weekend

3. Sanity

4. Sunlight

5. Some People

6. Yeah I Care

7. Novocaine and Coca Cola

8. Never No

9. Dangerous

10. Believe (Me)

11. Message You At Midnight

Notre sélection : Never No, Dangerous, Believe me, Message You At Midnight

NOTE : 15/20

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