C’est l’une des révélations de ces derniers mois : Styleto. Après plus de 10 ans sur YouTube, Laure de son vrai prénom passe de l’autre coté de l’écran et rencontre son public sur scène. De nombreux concerts dans de belles scènes francophones (La Cigale à Paris, La Marquise à Lyon…), tout comme des festivals reconnus (Cabourg Mon Amour, Solidays…). Le dimanche 1 septembre, veille de rentrée, Styleto a enflammé le dernier jour du Rose Festival grâce à une pop entêtante et personnelle. Rencontre quelques heures avant son passage.
Salut Laure, comment ça va ?
Ça va très bien et toi ?
Super merci beaucoup ! Tu viens d’achever ton premier été en tant qu’artiste programmée dans plusieurs festivals. Qu’est-ce que ça fait de chanter tes chansons devant un public qui ne te connait pas forcément ?
Ça se passe très bien. Après c’est vrai que c’est assez particulier puisqu’en effet les gens ne te connaissent pas. Déjà mon challenge de base dans ma tournée, vu que je n’ai pas sorti d’album, les gens qui viennent ne savent pas trop ce qu’ils vont voir, ce qu’ils vont entendre. Et en festival encore plus parce qu’il faut que la personnalité et la musique plaisent. Donc c’est un défi, oui, mais ça me plaît et j’ai beaucoup de chance. Je ne suis jamais tombé sur un public qui n’est pas accueillant ou qui manque de respect. Les gens sont trop sympas, ils sont là pour écouter de la musique, c’est toujours bien.
Est-ce que parmi tous les festivals il y en a un que tu as préféré ?
C’est très difficile comme question (rires). Là récemment j’ai fait Ronquières en Belgique. C’était excellent parce qu’il y a beaucoup de monde et que la scène était hyper bien faite. Je pouvais vraiment aller au milieu donc c’était cool. J’ai évidemment adoré Solidays, Cabourg Mon Amour aussi… Jouer au bord de l’eau c’était trop bien !
On te connait en tant que créatrice de contenu depuis une dizaine d’années. Comment arrives-tu à gérer ce nouveau métier ?
J’essaie de trouver un équilibre. C’est difficile. J’ai fait le choix de ne pas nier mes origines de YouTube. J’ai envie de continuer à faire ça, même si à certaines périodes c’est un peu moins fluide. Mais là je suis motivée, c’est la rentrée, j’ai envie de continuer à faire des vidéos, préparer la tournée, préparer l’album et que tout se passe bien. Même si c’est un nouveau projet musical, ça reste moi.
Dans les textes j’ai envie de me livrer sur qui je suis, plus personnellement, un peu moins faire le clown que sur YouTube. C’est juste une autre partie de moi et j’y mets tout mon coeur.
Justement tu te livres beaucoup dans tes chansons. Dans Se casser tu dis : « Douter chaque seconde / Plaire tout le temps / Satisfaire tout le monde« . Dans la moyenne tu chantes « Y’a deux-trois trucs que tu sais faire mais tu te sens pas particulière » ou encore dans Faut que tu m’aimes « Pourquoi j’ai toujours besoin que m’valides« . On ressent ce besoin de reconnaissance, d’où ça vient ?
Je ne sais pas forcément. Je pense qu’une grosse partie vient du fait que j’ai grandi avec une communauté. Il y a des cotés vraiment géniaux mais quand tu commences à 16 ans, j’avais toujours besoin de la validation des autres, c’est ce que je chante dans Faut que tu m’aimes par exemple. La musique m’a apporté beaucoup de confiance. Quand j’ai lancé la première « petite tournée », je savais même pas si j’aimais monter sur scène. Maintenant je suis sur que j’adore ça ! C’est bizarre, parce que pour quelqu’un qui n’a pas trop confiance en elle, j’ai l’impression que quand je suis sur scène, je suis plus forte.
Et j’ai l’impression que tu es plus forte surtout quand tu chantes Trop bonnes, surtout en festival ?
En festival c’est excellent parce que je chope toutes les meufs qui crient et chantent avec moi et ça donne encore plus de force ! Mais tu vois même quand je fais des chansons tristes je suis contente de chanter ma sensibilité, c’est très différent.
Faut que tu m’aimes commence à devenir un tube. Ça passe en radio, rentre en playlist sur les plateformes… Tu t’attendais à ça ?
Il n’y a pas de recette. Je l’ai sorti parce que je l’aimais bien, je voulais sortir un son qui bougeait un peu. Il n’y a pas de règles, tu vois la ballade Secret de Louane c’est devenu un tube alors que c’est un piano-voix. Il faut faire les choses de manière sincère et croiser les doigts pour ça plaise aux gens, ce sont eux qui décident.
Tu travailles notamment avec Jérôme Ancherman, ancien membre d’Arcadian, avec qui tu as commencé ta carrière d’artiste finalement. Tu avais sorti des vidéos avec le groupe : comment a été prise cette décision de travailler sur tes propres compositions ?
J’ai carrément commencé avec eux ! C’est devenu des amis, on est partis en Thaïlande ensemble, on est très proches et on ne s’est jamais perdus de vue. Le jour où à 6h30 dans un train je me suis dit : « ok il faut vraiment que je fasse de la musique parce que je suis en train de passer à coté d’un truc que je rêve de faire« , j’ai écrit à Jérôme et à Benoit Constans, l’ancien manager d’Arcadian que je connais très bien aussi. Ils travaillent ensemble, ils ont même un duo, et c’est comme ca qu’on a commencé !
C’est trop cool parce que tu vois ce soir c’est Jérôme qui fait les claviers en remplacement donc c’est trop chouette, on partage encore beaucoup ensemble !
Tu seras le 19 octobre à l’Olympia de Paris. Comment envisages-tu cette date ?
Écoute je ne sais pas encore. Bizarrement je ne suis pas encore stressée, j’ai l’impression que le 19 octobre c’est dans 1000 ans alors que c’est dans deux mois ! Cette semaine je vais vraiment préparer les petits détails que je veux changer. J’ai envie de transmettre la même chose que sur les autres dates. Mais vu que c’est une scène mythique il y a des surprises qui se préparent.
Et l’album, une date de prévue ?
Alors l’album j’ai fait une petite bêtise en début d’année car j’ai dit qu’il arrivait fin 2024. Finalement ce sera début 2025, mais là il est presque terminé. J’en suis enfin fière, ça fait deux ans et demi que je bosse dessus, j’ai pris mon temps et j’espère qu’il me plaira toute ma vie !
