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Review : Mogwai – As the Love Continues

Review : Mogwai – As the Love Continues

Mogwai dévoile un opus nostalgique oscillant entre ambiance planante et sonorités brutales.

Groupe post-rock originaire de Glasgow en Ecosse, Mogwai se fait repérer dès son premier album Young Team en 1997. Les années passent et il s’impose comme l’un des groupes les plus influents du genre. Vingt-cinq ans après la sortie de leur premier single, Turner/Lower, Mogwai nous dévoilait le 19 février dernier leur dixième album, As the Love Continues, un opus à la tonalité nostalgique qui oscille entre ambiance planante et sonorités brutales. Cet opus assoit un modèle de maîtrise influencé par les productions des dernières années du groupe : bandes originales de films, séries et de multiples EPs.

Dans la construction de leur musique, le groupe ne nous surprend pas avec des morceaux pour la plupart instrumentaux. Ils sont composés d’une ligne de guitare de Stuart Braithwaite et Barry Burn à laquelle s’ajoutent différents instruments et variations en crescendo jusqu’à la fin du morceau.

L’album s’ouvre sur To The Bin My Friend, Tonight We Vacate Earth. Ce morceau d’introduction débute avec une voix roque formulant le titre, elle fait place ensuite au piano et à une ligne de batterie en fond. Mogwai nous prépare au voyage sonore qui nous attend !

 

Le calme…

Dry fantasy est planant grâce au piano qui revient dans le morceau comme une cloche annonciatrice accompagné d’une mélodie électronique énigmatique. Dans la même lignée, Pat Stains est un magnifique titre dans lequel s’entrelacent lignes de batterie lancinantes, de guitare et de cordes hypnotiques. Au bout de quatre minutes quinze se lance le crescendo, typique du groupe, avec les guitares électriques qui donnent de l’intensité au morceau. Nous retrouvons également des cordes dans le titre Midnight Flit. Ces dernières élèvent le morceau et sonnent comme un héritage de l’écriture du groupe de musiques de films.

 

Dans les morceaux calmes de l’album on trouve le seul morceau chanté : Ritchie Sacramento. Ainsi, entre les guitares électriques et les basses, la voix nonchalante de Braithwaite se détache. 

La tempête !

Here We, Here We, Here We Go Forever, second morceau de l’album est composé d’une partie électronique qui forme une boucle lancinante jusqu’à l’arrivée des guitares. Le ton est très froid, avec des guitares électriques puissantes au son déformé comme si elles étaient modifiées par une talkbox. Le chant en fond, dont les paroles sont incompréhensibles, renforce la distorsion du morceau.

On continue avec des sonorités distordues dans Fuck Off Money, morceau dont la tonalité très mélancolique est composée d’une ligne de batterie en fond et de voix électroniques, jusqu’à ce que les guitares électrique emportent tout sur leur passage à la fin du morceau avec un son saturé.

La dualité du groupe et le crescendo qui leur est propre est parfaitement illustré dans Drive the Nail où les guitares électriques sont particulièrement mises en valeur. Ce titre marque la parfaite maîtrise du groupe et leur influence dans le post-rock.

 

En bref, Mogwai dévoile un album parfaitement mené qui nous transporte entre sons planants et plus agressifs.


Tracklist

1. To The Bin My Friend, Tonight We Vacate Earth

2. Here We, Here We, Here We Go Forever

3. Dry Fantasy

4. Ritchie Sacramento

5. Drive The Nail

6. Fuck Off Money

7. Ceiling Granny

8. Midnight Flit

9. Pat Stains

10. Supposedly, We Were Nightmares

11. It’s What I Want To Do, Mum

Notre sélection : Drive The Nail, Fuck Off Money, Midnight Flit

NOTE : 17/20

 

A retrouver sur Deezer et Spotify.
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